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24 octobre 2013



BENIN - FACON DE VOIR : Charrière Bournazel, prends tes sous et dégage…



La commune renommée désigne un avocat comme quelqu’un qui défend les intérêts de son client. Pour nous les profanes, un avocat, c’est ce bon monsieur qui ne recule devant rien : Il crie, râle… des jeux de manches, parfois de bras et de… jambes. Bref, une sorte de bon samaritain dont le seul et unique objectif, en ces moments précis, ne peut que coïncider avec celui de son pigeon…pardon, son client de l’heure. Ce qui est peut-être vrai.

 

Mais il s’agit là de la partie visible de l’iceberg. Parlons plutôt de la face angélique de l’avocat. Celle-là qu’on enseigne dans toutes les grandes écoles de la planète. Cette face qui donne à cette profession libérale, son caractère sacerdotal. Son magnétisme, son attrait irrésistible pour les apprentis juristes ; sa noblesse légendaire. Tout ce charabia renforcé par une éloquence sublime innée chez certains, enseignée chez beaucoup d’autres.


Et l’autre face alors ? Celle-là sombre, qui défie toute morale et conduit droit en enfer (l’endroit destiné à tous les hommes en noir) ; cette face là, vous la connaissez peut-être, mais beaucoup l’ignorent. Ce côté satanique qui prime sur tous les autres. L’avocat n’est surtout pas un commerçant véreux, il est simplement pire que lui. Parfois. Il est capable de prendre son déjeuner chez le Bon Dieu ; et le soir même, habillé en noir dans la nuit noire, dîner avec le diable.


Prenons le cas de Maître Charrière Bournazel dont le petit nom renvoie au Christ ; il s’appelle Christian. Toute la ressemblance avec Jésus s’arrête là. Après, commence celle avec le diable. Il est avocat du président de la République du Bénin, Chef de l’Etat, Chef du gouvernement, premier magistrat, chef des armées... Vous conviendrez avec moi qu’avec tous ces titres, on ne peut avoir qu’un avocat blanc. Tous les nègres qui s’y sont aventurés ont eu carton rouge de la part de Yayi Boni. Ou alors, les pauvres, sont réduits à donner des conférences de presse bidon à Cotonou. Mais prendre l’avion pour aller défendre Yayi à Paris ? Non. Certains téméraires ont été même accusés de complicité avec Patrice Talon (avec les temps qui courent, effacez vite les numéros de Talon si vous les avez dans votre répertoire. Conseils de sages).


Maître Bournazel a dit ceci : que le Bénin est un pays sûr. Que les droits de l’Homme y sont respectés. Que le juge Houssou circule librement. Bref, le Bénin, c’est la France de l’Afrique en matière de justice. 
Que voulez-vous qu’il dise ? 


Qu’il dise par exemple qu’un juge d’instruction a été arrêté, séquestré et placé en résidence surveillée ? Que la police a fait l’inventaire de ses bagages (jusqu’au slip, Svp !!!) et ceux-ci ont été publiés dans la presse ? Que durant des jours, il a été interdit de visite et ses courriers étaient constamment lus par la police ? Et, je le précise, il est un juge d’instruction !!! Me Bournazel peut-il accepter ça en France ? Non. Mais chez des sauvages d’Africains, Bournazel appelle ça respect des droits de l’Homme.


Qu’il dise que le chauffeur de ce même juge d’instruction est toujours gardé en prison ? Parce qu’il a commis l’erreur d’être son chauffeur ? Ça aussi, Bournazel l’appelle droits de l’Homme.


Voulez-vous que Bournazel accepte que Fagbohoun a été arrêté sans mandat et qu’il a passé des années entières en prison sans jugement, alors même qu’il a été élu député ?


Ou alors qu’il accepte qu’un Procureur général abuse de son pouvoir et refuse de transmettre des documents à la Cour suprême, empêchant ainsi cette dernière de rendre son jugement sur ces affaires de tentatives de coup d’Etat et d’empoisonnement.


Non, ne demandez pas au bon Dieu sa barbe. Bournazel ne peut pas. Il est obligé de faire économie de vérité. Il est obligé de mentir comme un coupeur de zizi. Pourquoi ?


Il lui reste des arriérés d’honoraires. Et pour toutes les vérités du monde, il n’est pas prêt à sacrifier ces honoraires faramineux qu’il n’a jamais touché dans sa vie. Le Bénin est actuellement pour lui la caverne d’Ali Baba. Il y tire des revenus qu’il n’aurait pu jamais gagner toute sa vie en si peu de temps. Billets d’avion gratuits ; hôtels de luxe garantis ; voitures officielles à disposition ; garde du corps à la pelle ; négresses en chaleur à la demande…le Jack Pot pour tout européen en quête de sensations fortes. Tout ceci non compris dans ses honoraires.


Et c’est là, la face cachée des avocats. Ils ne sont parfois, ni plus, ni moins que des charognards, des diseurs de bonnes aventures des charlatans…brefs, ils sont de la race des menteurs. Bournazel sait très bien que le procès est perdu d’avance. Mais il est obligé de mentir pour rentrer dans ses fonds. Et ceci, depuis très longtemps. Disons même le jour où Yayi Boni lui a fait appel.


Vous voulez parier ? Il fera tout pour se faire payer totalement par l’Etat béninois et son chef avant le….04 décembre 2013. Parce que la justice française refusera toute extradition. 


Il n’est pas fou, le Bournazel.


 

Charles Toko

Le Matinal



 
 
  
  
Tag(s) : #Politique Béninoise
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