Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

22 novembre 2010

  

Le cynisme de Boni Yayi-Aboumon face au symbolisme de la jarre percée du roi Ghézo

 

Par Olympe BHÊLY-QUENUM

 

 

Je viens d'apprendre, avec beaucoup d'amertume et de dégoût, que le président du Bénin, Boni Yayi, aurait remis en cause le symbolisme de la jarre trouée de Ghézo.

Ironisant, il aurait déclaré que, même si tous les fils du Bénin bouchent de leurs doigts la jarre trouée, elle ne pourra jamais retenir l’eau. La jarre qu’il propose lui aux Béninois n’est pas trouée, mais elle est pleine.

 

Il y a quelques décennies, l'un des mentors de Yayi, Abert Tévoédjrè, avait publié un livre sous le nom évocateur de "l'Afrique révoltée" qui fût grand bruit à l'époque. Eh bien, aujourd'hui, c'est tout le Bénin qui doit être révolté des propos injustes et inadmissibles du président de la République du Bénin !

 

 

Les chants vodoun et la jarre percée

 

 

Ma défunte mère chantait déjà des chants vodoun dans les couvents pour célébrer la mémoire du roi Ghézo. D'autres prêtesses vodoun en ont fait autant.

 

Adjalla zin (le chant célèbre le roi Guezo qui vient de mourir, ce roi a favorisé la construction du pays dans l’unité et se trouve à l’origine de l’histoire de la jarre trouée : une jarre percée de nombreux trous est transportée pleine d’eau car chaque trou est bouché par les doigts du peuple. C’est un symbole de l’union qui fait la force, en langue FON).

 

La tolérance, c'est reconnaître à l'autre le droit d'avoir tort et se reconnaître à soi le devoir de le lui dire. La tolérance n'est pas une fadeur ou un amorphisme de la pensée. Il ne s'agit jamais de tolérer l'intolérable. Il ne s'agit jamais de mollesse. Par conséquent, je demande à tous les prêtres vaudoun du Bénin, du nord au sud, de l'est à l'ouest, de s'élever contre Boni Yayi pour destituer son pouvoir moribond et corrompu.

 

Enfin, je lance un défi à Boni Yayi, président du Bénin, de m'assigner en justice comme il a l'habitude de le faire contre ses adversaires politiques.

 

Actuellement en séjour à Paris jusqu'à la fin du mois, j'écrirai personnellement à Boni Yayi dès mon retour chez moi à Garrigues-Sainte-Eulalie.

 

Olympe BHÊLY- QUENUM

 



 

 



Tag(s) : #EDITORIAL
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :