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BENIN: Oloyé-Kèkè... «Otchoubou» !  
 
 
3 mai 2011 par richard 
 
 
Otchoubou ! Otchoubou ! Exclamation qui rappelle la brillante publicité du peintre  qui tombe de son échelle. Les élections législatives ont dicté leur loi. Les figures majeures de l’Assemblée Nationale sont de retour. On peut citer par exemple Mathurin Nago, Bruno Amoussou, Idji Kolawolé, Eric Houndété, Augustin Ahouanvoébla…et bien d’autres comme la reine mère, Rosine Vieyra Soglo, Grégoire Laourou, le  très modéré faucon de la mouvance. A côté de ces figures, on peut constater la chute en un choc élastique du député Hélène Aholou Kèkè, selon les résultats provisoires à confirmer par l’institution habilitée à déclarer tel ou tel autre membre de l’Assemblée Nationale. Fin de partie donc pour madame le député, Hélène Aholou Kèkè qui a pris la tête de liste Fcbe au détriment de son ancien titulaire, le ministre Noudégbéssi. Le duel n’a pas été favorable à la mouvance qui s’en sort affaiblie, désaxée, désarticulée et désorienté. Très clairement, le député Hélène Kèkè ne pourra plus retrouver les chemins de l’hémicycle, en toute vraisemblance. Ce n’est pas une honte encore moins une maladie que d’échouer à une élection démocratique. Il n’en demeure pas moins que dans le cas d’espèce, des leçons sont à tirer. Peut-être il est trop tôt pour se tirer les grands enseignements de ce derby sans pitié entre membres de la majorité. Le résultat  final est le plus important ; il éclaire les stratégies et balise le terrain pour l’avenir. C’en est fait. Avrankou, Akpro-Missérété, Dangbo, Adjohoun, Bonou ont dicté leur préférence. Il vaut mieux s’en tenir à la dureté des chiffres. Les chiffres sont plus importants que les analyses. Ils imposent la ligne de l’essence de la quintessence de la cadence des maux à diagnostiquer.

Si les chiffres provisoires ne sont pas favorables pour l’intellectuelle et la politique Hélène Kèkè, ils sont pires pour l’intellectuel communautaire Oloyé, très connu dans le commerce des produits pétroliers de contrebande. Oloyé n’a pas pu tirer son épingle du jeu. Sa popularité auprès des tricycles de la mort n’a pas été suffisante pour capter l’essentiel de l’électorat. Il ya donc un bel enseignement à tirer de cette aventure avec Oloyé. La popularité, en réalité est dynamique et se modifie en fonction de plusieurs paramètres. Au regard du profil de l’homme, on peut dire que l’Assemblée Nationale du Bénin n’a pas besoin d’un député comme Oloyé. Et pour cause, il n’est pas dans les normes. La constitution du 11 décembre 1990 a fait du français, la langue officielle du Bénin. Il se fait que le  » députable  » Oloyé s’exprime péniblement en cette langue au point de ne pas se faire comprendre par lui-même. Ainsi, chaque expression de l’homme constitue une violation de la constitution. Car s’exprimer mal, de façon inaudible dans la langue officielle consacrée par la constitution, c’est violé  la constitution du pays.  L’échec de l’honorable manqué est un progrès pour la qualité démocratique. Faut-il continuer à avoir au parlement du Bénin, en ce siècle de défi majeur pour l’émergence, des députés qui ne comprennent rien des actes normatifs, leur processus d’élaboration, la compréhension des phénomènes et surtout, d’une incapacité à proposer et suggérer. Oloyé a des symptômes apparents de cette incapacité à répondre à l’appel du millénaire. Mais, il y a pire que le  » Députable  » Oloyé. Ce sont ces intellectuels qualifiés de  » tarés  » par le grand camarade de lutte du temps jadis de la révolution. Ce sont les crétins sortis des universités qui sont si malhonnêtes  qu’on aurait pu ne pas assurer leur instruction par le contribuable béninois. Il s’agit des néo-colons, pire que les colons. Ils exploitent le peuple, se perdent en procédures et finalement ralentissent l’effort de progrès social. Ceux-ci, devraient aussi subir le sort peu enviable du  » Otchoubou « , c’est-à-dire la chute dans une langue du pays.
 
H-Tauyé


 
 
 
Tag(s) : #EDITORIAL
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