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24 juillet 2010

  

ICCgate au Bénin: Contre-modèles et anti - valeurs

 

Pendant que certaines personnalités, fussent - elles rarissimes, du monde politique se décident, enfin, à jouer à fond aussi bien dans l’esprit que les actes, la carte de la transparence , d’autres par contre , et désespérément les plus nombreuses, se plaisent à créer un autre jeu dont les cartes sont truquées et qui n’est ni la belotte ni le huit américain, encore moins le poker. En fait, elles ont décidé de jouer au ‘’qui perd gagne’’, ce genre de jeu pour le moins absurde et bizarroïde qui donne de la consistance aux oisifs et contrefacteurs de tout acabit en leur faisant croire qu’ils sont des génies. Jouer pour perdre et croire qu’on a gagné. Il s’agit bien de cela et vous l’avez compris. Heureusement que la réalité est toute autre. Oui, pour moi, elle est différente, même si certains ont réussi dans leur sombre cocon à prendre leurs utopies pour des réalités jusqu’à en faire leur violon d’Ingres. D’où la culture à foison des contre - valeurs qu’ils exposent sans vergogne ni pudeur aux yeux du monde. Venant au sujet, excusez –moi une fois de plus, de puiser mon inspiration du côté de l’Elysée. Mais j’y suis obligé lorsque j’entends des déblatérations de soulographes sur des tribunes à eux offertes gratuitement et dont l’objectif est de vociférer sur l’intelligentsia béninoise si ce n’est casser du sucre sur le dos du malheureux peuple. On n’enseigne que par de bons exemples. Et j’en suis friand. Souffrez donc que je vous révèle, si vous ne le saviez déjà, que le président Sarkozy à qui le peuple, notamment les politiciens- entendu la large gauche socialiste constituée de centristes et d’extrêmes droites ont envoyé dès le début de son mandat (et durant) des volées de bois verts et drus quant à sa gestion qu’ils ont jugée de gabégique et d’ostentatoire, a décidé de se faire auditer constamment par la Cour des Comptes. Honneur personnel et challenge de 2012 obligent. Ainsi, le deuxième rapport sur le contrôle des comptes de la Gestion des Services de la Présidence de la République a donné son verdict. ‘’Peut mieux faire’’ s’il réduit ses déplacements budgétivores avec ses collaborateurs- touristes qui l’escorte partout et nulle part. Donc trêves de bougeotte ! De même pour les gueuletons offerts à tout bout de champ aux fleuristes, basta. Il en a pris acte. La Cour des Comptes est sérieuse. Elle est amicale mais ferme. Elle est une institution respectable et puissante ; N’empêche, elle demeure légaliste et ne veut point s’inféoder. Le président de la République, n‘est point au- dessus des lois ni des bonnes mœurs. Sans doute, cette digression, qui vous a également inspiré en vous permettant d’anticiper sur les prochaines lignes de ma réflexion, me permet de conclure partiellement que deux mondes aux réalités antinomiques cohabitent. La comparaison n’est pas hyperbolique, je le suppose. Au Bénin, en lieu et place de la douloureuse prise de conscience que les critiques doivent susciter, c’est bien le ‘’barbotage’’ qui se poursuit dans les mares de la corruption, des contre- valeurs, des mauvais exemples, de la diversion et de l’incurie. Pendant que sous d’autres cieux des citoyens se battent corps et âme pour sortir de la gadoue, ici, au pays du Roi Ghezo, l’on se bouscule pour y patauger et y ‘’barboter’’ comme si l’on se plaisait dans ses sables mouvants de la déconfiture. J’ai entendu dire, et ce pour justifier, semble-t-il, les dents de la poule, que les grandes crises révèlent toujours des grands hommes. A quelle crise fait-on référence ? Et de quels hommes parle –t-on ? Aussi, ai-je entendu un historien, apparemment spécialiste et témoin oculaire (qui sait acteur ou complice ? ) des sandales au Bénin, jaboter avec une verve particulièrement fière, ceux qui ont précédé le règne dit du changement. Et comme péroraison, le Bénin, mon pays, notre pays, est toujours debout. Un syllogisme biscornu qui a amené l’orateur d’un week- end à se convaincre de ce que le Bénin est congénitalement « un pays à scandale », et que seuls ceux - ci nourrissent et engraissent son peuple. Scandaleux ! Tenez. Les scandales sont naturels, or ICCgate est un scandale, donc c’est naturel. Pardi ! Antoine Arnaud, Emmanuel Kant et tous les syllogistes se retourneraient dans leur tombe. A côté de lui, d’autres contre- modèles ont apporté de l’eau au moulin électronique de la mal gouvernance en soutenant le Chantre qui n’est informé de rien, n’est au courant de rien, mais qui, paradoxalement, veut bousculer les montages pour régler ce dont il n’a point connaissance et avoue sa totale ignorance. Une avalanche d’arguties, d’inepties et de contre-sens qui ne pourraient ensevelir que les abonnés aux contes de fée. Ces contre- modèles dont le quotient intellectuel est fatalement inférieur à zéro ne peuvent générer que des antivaleurs. Toutefois, et pour le salut de la postérité, remercions l’honorable qui a rappelé qu’ « un peuple qui oublie les erreurs du passé est celui qui est appelé à s’oublier ». Et l’autre sage, qui souligne en plusieurs traits que ‘’l’on s’inspire de son passé pour corriger le présent et mieux vivre l’avenir’’, s’adresse à tous, sauf aux barboteurs. Convaincu que je suis, devenez- vous aussi ses disciples en boutant hors les ‘’Boni’’-menteurs -changementeurs - placementeurs ! Ne suivez pas, s’il vous plaît, mon regard .

 

Le Canard de la semaine



Tag(s) : #Politique Béninoise
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