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Mardi 29 décembre 2009

 

La face noire des change-menteurs du Bénin: Yayi supplie la Directrice-Afrique du Fmi 

 

 

Le Fmi déçu du changement

 

Dire que rien ne va au Bénin, ce n’est pas aux institutions de Bretton Woods qu’il faut apprendre cette nouvelle. Tellement elles ont des yeux un peu partout que rien ne leur échappe ou qu’on puisse leur cacher. C’est fort du constat fait dans le pays par les experts que les responsables de cette institution n’ont pas hésité à montrer ouvertement à Boni Yayi, lors de son dernier voyage aux Etats-Unis, que la situation que traverse le Bénin ne les reluit guère.

 

 Or c’est la raison fondamentale du voyage du chef de l’Etat dans ce pays où il s’était fixé comme objectif ramener au pays 154 milliards au lieu des 52 milliards dégottés pour insuffler un nouveau souffle à l’économie de son pays. En effet, Mme Antoinette M. Sayeh, Directrice du Département Afrique du Fonds monétaire international (Fmi), a été crue avec le chef de l’Etat. Elle l’a mis devant le fait accompli et surtout lui a notifié que les responsables du Fmi sont purement et simplement déçus de sa gestion et qu’il devrait commencer par mettre en exécution et de manière rigoureuse les recommandations du début jusqu’à la fin pour ne s’exposer à de graves sanctions. Quand on sait que le Bénin n’a pas d’uranium comme le Niger, c’est se faire hara kiri si Boni Yayi s’entête à défier le Fmi comme il le fait souvent.

 

Yayi supplie la Directrice Afrique du Fmi

 

Tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Yayi a pris cet adage à bras le corps en poussant les choses jusqu’à l’extrême, jusqu’au ridicule. Le ridicule, il en a été question lors des explications de Boni Yayi pour amener la directrice Afrique du Fmi à faire le nécessaire afin de lui trouver ce dont il avait besoin. Il s’est presque agenouillé devant la dame et ce en présence de ses ministres. Le jeu en valait la chandelle car il est difficile de trouver d’échappatoire lorsqu’on se fait prendre par les testicules. En effet, les critiques et autres remontrances acerbes mais objectives ont poussé Yayi à se confondre en excuses. Elle en a même pris du plaisir à sermonner Yayi puisqu’il y avait matière sur quoi s’attabler. Mais il s’est si bien le faire qu’il a voulu trouver des boucs émissaires et prendre ses ministres comme témoins afin de se faire une virginité. Cependant, le topo n’a pas marché puisqu’il parait que la dame l’aurait même grondé pour l’amener à voir la vérité en face. Le message de Antoinette Saleh étant clair. La manière dont il dirige le Bénin n’est prometteuse d’un bon lendemain pour les populations. Pour elle, il faut cesser la navigation économique à vue, faire régner la rigueur financière, et surtout mettre en exécution les recommandations des institutions de Bretton Woods car il ne suffit pas de promettre ici pour aller faire autre chose arriver à destination. C’et peu dire si la dame ne lui a pas demandé s’il a réellement fait les études d’économie pour que son pays soit économiquement en lambeaux. Mais ce que la dame ignore c’est entre la théorie et la pratique, il y a une grande différence.

 

Le cas Lawani a été rappelé 

 

Qui veut tuer son chien l’accuse de rage. Yayi a cru devoir se débarrasser de Soulé Mana Lawani comme d’un os dont on extrait les parties moelleuses mais c’était la grosse erreur de trop à ne pas commettre. Pendant la séance d’un écolier devant son maître à laquelle Yayi a été soumis, il a été question de l’ex-argentier national. On lui a fait part que c’est l’homme qui arrivait à trouver d’issues favorables pour ses acrobaties et entorses financières car il savait à quelle porte frapper pour fermer le trou béant causé par son chef. Bref, le constat qui se dégage, c’est qu’on lui reproche de ne pas opérer de bons choix et de se laisser emporter par ses humeurs qui lui créent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. A ce niveau, la directrice Afrique du Fmi a étalé encore les tares du gouvernement en matière de gestion qui ont surgi avec le départ du ministre Lawani vu comme la lumière en son temps, un homme qui sait mettre tous ses talents d’expert financier pour amener les députés à voter le budget général de l’Etat. Aujourd’hui, on sait que le départ du ministre Lawani du gouvernement en est pour grand dans le malheur qui frappe Yayi. Et cela va de soit, « qui sème le vent récolte la tempête. »

 

Le Bénin condamné à un rapport hebdomadaire au Fmi

 

Dans les bonnes écoles, les écoliers font des frises tous les vendredis pour marquer que la semaine est bouclée. Pour l’Etat béninois, il ne s’agit pas de frises à faire mais des rapports à faire et à transmettre tous les vendredis au Fmi afin que les responsables de cette institution puissent avoir un œil ouvert sur la gestion hasardeuse de Boni Yayi qui risque de conduire le Bénin droit dans le décor. Voilà le nouveau changement auquel est désormais astreint notre pays. Cette nouvelle tâche sans précédente est assignée au ministre des finances et de l‘économie, Idrisss Daouda. Il doit présenter hebdomadairement un rapport détaillé point par point de la manière dont les fonds sont gérés. C’est ce rapport hebdomadaire qui doit permettre au Fmi de suivre la gestion vacillante de Yayi. Nulle part ailleurs, une telle chose n’a jamais été demandée. Si c’est le Bénin qui est appelé à se soumettre à un te exercice, cela témoigne de l’état de déconfiture de notre économie, de la manière hasardeuse et carnavalesque dont on gère l’argent du contribuable béninois. C’est à croire qu’on ramène le pays dans les décombres des années 1988-1989. Une chose est sûre, c’est que Yayi n’a pas encore fini de surprendre les Béninois et pire de dribbler les experts du Fmi et de la banque mondiale.

 

Source: Le Béninois Libéré



Tag(s) : #EDITORIAL
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