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Uemoa: un club inconséquent !

 

 

25 janvier 2011 par richard 

  

 

Le sommet des chefs d’Etat de l’Union Economique Ouest Africaine (Uemoa) a été un sommet théâtral qui prouve que la zone franc n’a que de petits présidents à la tête de nos Etats. Les décisions qui ont été prises prouvent une fois encore que ce sont des Présidents de façade ; ils sont en réalité des préfets, du moins se comportent comme ceux que nous avons au Bénin à l’ère du changement.

 

Ce regroupement, en accueillant la présence du premier ministre Guillaume Soro, un rebelle, antirépublicain, comploteur professionnel contre la sûreté de l’Etat, et pourfendeur de l’unité nationale en Côte d’Ivoire, promoteur de la branche armée d’un parti politique fantôche appelé  » Forces Nouvelles  » qui recrute actuellement des gamins pour une éventuelle mise en œuvre d’action militaire, le club des petits chefs de la zone franche, a légitimé le désordre, la rébellion comme mode d’accession au pouvoir en Afrique de l’Ouest. Soro Guillaume,  » Premier Ministre  » aux mains gantées de sang, n’a pas sa place au club de l’Uemoa. Ces chefs d’Etats, - dont le plus tristement célèbre, (allusion à Thomas Sankara) Blaise Compaoré est déjà allé chercher ses ordres à Paris,- ont montré que la médiation en question n’était que de la farce. Les chefs d’Etat de la région ont déjà fait leur choix ; celui du désordre, de la cacophonie qui n’échappera à aucune contrée de la sous région. La Tunisie illustre bien la situation. Lorsqu’un pouvoir de force s’installe, il ne dure que le temps de sa durée.

 

Il est possible qu’un sursaut patriotique de jacinthe surgisse, un jour, au Burkina Faso pour donner une chance aux Sankaristes de corriger l’histoire tronquée. De même au Sénégal, peuple intelligent qui ne saurait continuer de subir les caprices d’un naufragé de la vieillesse politique. Le club de l’Uemoa a sapé définitivement les chances d’une sortie apaisée de la crise ivoirienne. L’option militaire soutenue par les  » Papas Guépards  » des Forces Nouvelles est un leurre, un non sens du droit constitutionnel ivoirien. Lorsque le Général de brigade, Philippe Mangou affirme qu’il veut mourir pour que la Côte d’Ivoire vive, il a dit en peu de mots des choses graves. La diplomatie à la petite semaine menée par l’Uemoa aura des conséquences inéluctables partout en Afrique de l’Ouest. L’histoire nous enseigne à partir du drame rwandais et burundais, qu’on n’extermine jamais un peuple.

Autre inutilité, c’est la décision du club des  » petits  » présidents au sujet du cas du Président de la BOAD.  » La conférence a décidé de nommer Monsieur Christian Adovèlandé, en qualité de Président de la BOAD, pour l’achèvement du mandat au titre du Bénin. Cette nomination ne prendra toutefois effet, qu’à compter de la validation de la candidature de Monsieur Abdoulaye Bio Tchané, par la Cour Constitutionnelle du Bénin « . Une aberration de droit qui se retrouve dans un communiqué final. Le droit, ce n’est pas de la romance, c’est du  » concreto « . Voilà une organisation qui vit de fantasmes, de si, si, si, bref prend des décisions à partir d’hypothèses. Est-ce une organisation sérieuse ? Si, mais les hommes actuels ne sont pas sérieux. Ils apposent leur signature au bas de textes incohérents rédigés par des cadres aigris, méchants et d’une intelligence douteuse. La conférence des chefs d’Etat de l’Uemoa devrait se prononcer sur  » du concreto  » et non de  » l’abstracto « . Pauvre Afrique, elle est manipulée jusqu’à l’encéphale.

Herbert Houngnibo

 

 
 
 
 
Tag(s) : #EDITORIAL
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