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31/12/2015

BENIN – Voter YAZIN, c’est demander au Nigéria d’annexer le Bénin : Le Nigéria n’a pas oublié que les ZINSOU ont soutenu le Biafra durant la guerre de sécession !!!

« Selon la radio nigériane, une convention - dont les photocopies seront distribuées aux correspondants de presse étrangère - avait été signée entre un représentant biafrais, M. Francis Chuchuka Nwokedi, et deux délégués de la Banque Rothschild de Paris. Aux termes de cet accord, cette dernière recevrait les droits exclusifs d’extraction de différents minerais solides, liquides et gazeux, contre versement immédiat de 6 millions de livres ».

Dah ZINZIN est, faut-il le rappeler, un ancien de la Banque Rothschild !!! Personne au Bénin ne pourra plus jamais dire qu’il ne savait pas !!! Si vous ne voulez plus être béninois en 2017, voter YAZIN en 2016 !!!

IB

Présidentielle 2016 : ZINSOU source de déstabilisation pour le Nigeria ?

29 déc, 2015 | Par Administrateur | Rubrique : A la une, Afrique, Economie, International, Manchette, Politique

Par Arthur SETONDJI (www.lautrefraternite.com)

Banalisée par l’actuelle mouvance présidentielle appelée FCBE, l’histoire de la famille ZINSOU avec le grand voisin nigérian demeure une véritable source de réflexions. Hors des critiques politiciennes faisant de Lionel ZINSOU un candidat imposé par YAYI Boni, il convient inéluctablement de replacer le cas ZINSOU dans son contexte historique jusqu’à ce jour.

Si les Béninois d’aujourd’hui, Dahoméens d’hier, semblent avoir oublié le problème, il est indispensable de rappeler que les relations diplomatiques entre le Bénin et la République Fédérale du Nigéria ont toujours connu des difficultés d’origines diverses. La première crise de confiance entre les deux Etats remonte à l’année 1968 et cela rappelle fatalement la guerre du Biafra.

Depuis le vendredi 18 décembre 2015, les FCBE (Forces Cauris pour un Bénin Emergent) ont jeté leur dévolu, au forceps, sur le neuve de l’ancien et éphémère chef de l’Etat de l’ex Dahomey aujourd’hui Bénin. Le Dr Emile Derlin ZINSOU, dans des circonstances presque similaires fut « nommé » Président de la République par l’armée dahoméenne un 17 juillet 1968 avant d’en être déchu par cette même armée en décembre 1969. Ce qu’il faut, entre autres, retenir de ce pouvoir et qui laisse à ce jour des traces dans les relations diplomatiques entre le Bénin et son géant voisin de l’est est la violence. Violence de par son implication dans la guerre de sécession au Nigéria au profit de la France, violence fiscale sur les citoyens dahoméens et enfin l’agression du 16 janvier 1977 dans laquelle la France a pu jouer un rôle indéniable. Dans son ouvrage (Corsaire de la République), Bob DENARD n’a pu faire mystère autour du personnage de notre ancien président. Emile Derlin ZINSOU est actuellement le doyen des chefs d’Etat encore en vie au Bénin.

Il faut que la France déstabilise le Nigéria …

Selon plusieurs chercheurs, la France n’a jamais voulu avoir un Nigéria aussi vaste mais aussi riche grâce à : sa population (à lui seul la moitié de celle de l’Afrique de l’ouest) et surtout ses énormes richesses du sous-sol en particulier le pétrole. C’est ainsi que lors de la guerre dite du Biafra, la France a entrepris de fournir armes, munitions et mercenaires aux sécessionnistes afin de légitimer la partition du Nigéria. Ce soutien de la France aux rebelles nigérians était sous le couvert de la Croix Rouge Internationale qui agissait ouvertement ainsi à partir de l’aéroport international de Cotonou.

Prétextant d’un acheminement de « vivres et de médicaments », le gouvernement français avec la bénédiction des autorités au sommet de l’Etat dahoméen appuyait cette guerre qui devrait diviser le Nigéria en deux entités distinctes. Malgré les soupçons du gouvernement nigérian, la France a toujours rejeté les accusations du gouvernement Gowon (chef de l’Etat fédéral au moment des faits) jusqu’à ce qu’un pilote impliqué dans ce trafic d’armes illégal avoua en Suisse avoir livré des armes aux sécessionnistes. Le commandant Bachman, le pilote, a décrit dans une dépêche de l’AFP en date du 21 novembre comment sous le pavillon de la Croix-Rouge le ravitaillement s’opérait en faveur des troupes rebelles commandées par Ojukwu.

L’implication de ZINSOU conduisait à la fermeture de nos frontières

Ainsi établie définitivement, la complicité du Dr Emile Derlin ZINSOU dans ce qu’on pouvait appeler la désintégration de l’Etat voisin du Nigéria qui partage pourtant des ethnies sœurs avec le Dahomey engendrera la première crise diplomatique entre les deux Etats voisins. Le rôle du Général De GAULLE n’est plus à démontrer non plus, car il lui fallait détruire cette jeune fédération afin de réaliser deux objectifs vitaux au profit de la France. Premièrement, il faut atomiser le Nigéria en de petits Etats très peu viables comme ce fut le cas pour toutes les anciennes colonies françaises. Ensuite, il fallait assurer à la douce France sa nécessaire indépendance énergétique à cause de ses ressources fort limitées or l’Algérie était devenue indépendante tandis que le Gabon seul ne suffira pas pour plusieurs siècles. Et il faut ajouter à tout ceci l’hostilité de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY qui redoutait l’existence en Afrique de l’Ouest d’un Etat plus puissant que la Côte d’Ivoire.

Cette implication malheureuse du Dahomey avait valu la fermeture des frontières entre le Nigéria et le Dahomey. Dès fin février 1969 le Dahomey avant commencé sa toute première conjoncture économique à cause de la fermeture des frontières entre lui et son puissant voisin. Aujourd’hui comme hier, les Nigérians n’ont pas encore oublié cette brève mais très sérieuse affaire politique. Aussi le Nigéria a-t-il maintenu une base militaire ouverte depuis lors à quelques encablures deux frontières entre les deux Etats pour parer désormais à tout.

Que pense le Nigéria face à un autre ZINSOU ?

D’où de légitimes craintes du côté nigérian à revoir un autre ZINSOU installé dans les conditions que nous connaissons actuellement à l’exécutif béninois. La France étant toujours à la recherche de sources énergétiques suffisantes pour mettre ses citoyens à l’abri, le risque est permanent pour que les provocations reprennent éventuellement. Certes, la France n’a rien à voir dans les élections au Bénin. Mais tout le monde sait comment cela se passe. On sait par exemple comment SASSOU N’GUESSO a pu modifier sa constitution. On sait pourquoi la République de la Centrafrique est sans Etat viable depuis des décennies. On sait également à quel prix certaines dictatures ont résisté dans le temps et dans l’espace francophone. L’élection de Lionel ZINSOU est devenue un enjeu géostratégique pour la survie de la France.

Membre de la Commission Hubert VEDRINE en 2013, celui qui se déclare être « un tout petit peu Béninois » n’a rien à chercher au Bénin qui puisse être au détriment de sa mère patrie : la France. Il est fort à parier que tout sera mis en jeu par cette même France pour faire élire par tous les moyens (licites comme illicites) l’ex de Rothschild. Surtout que le 6 février 2015, la France a lancé l’initiative AfricaFrance. Une forme de fondation dirigée par Lionel ZINSOU soutenue par le Quai d’Orsay (ministère français des affaires étrangères) et le MEDEF International (le patronat français) pour relancer les relations économiques entre la France et l’Afrique. Dans ces conditions, il est fort à parier que les relations entre le Bénin et la France risquent de connaître quelques poussées de fièvre. Le mercure est à surveiller car depuis plusieurs mois, les réseaux sociaux sont envahis par des informations variées sur le rôle supposé attribué à l’hexagone pour son éventuel soutien logistique et militaire à une secte intégriste.

Vivement que l’arrivée d’un homme qui se déclare « un tout petit peu Béninois » ne soit pas la goutte d’eau qui fera déborder le vase car sans le Nigéria, le Bénin existera très difficilement tandis que Lionel ZINSOU est « beaucoup plus « Français. Il est à rappeler surtout que Lionel ZINSOU est banquier mais reste et demeure un banquier d’affaires. Nuance …

Source : http://lautrefraternite.com/2015/12/29/presidentielle-2016-zinsou-source-de-destabilisation-pour-le-nigeria/

Quand la Françafique foccartienne intervenait au Biafra (1967-70) extraits du livre.

Article publié le vendredi 4 juillet 2003 par Mariama

Mis à jour le mercredi 6 avril 2005

Dès le début du conflit un avion de bombardement B26 a "été fourni par l’armée française" et "illégalement acheminé à Enugu, capitale du Biafra, par un équipage français" (communiqué de l’ambassade des USA à Lagos, cité par Le Monde du 17/07/67).

« Selon la radio nigériane, une convention - dont les photocopies seront distribuées aux correspondants de presse étrangère - avait été signée entre un représentant biafrais, M. Francis Chuchuka Nwokedi, et deux délégués de la Banque Rothschild de Paris. Aux termes de cet accord, cette dernière recevrait les droits exclusifs d’extraction de différents minerais solides, liquides et gazeux, contre versement immédiat de 6 millions de livres ».

"Les commandos qui [...], en provoquant la guerre civile, ont mis les Anglo-saxons dans le pétrin ont été entraînés et conseillés par des Européens qui ressemblent à s’y méprendre à des barbouzes français dépendant de Jacques Foccart, secrétaire général à la Communauté et à l’Elysée" (Le Canard enchaîné, 23/08/67).

Après la défaite du Biafra, Le Canard enchaîné écrira : "Au printemps 1967 [alors que le leader Biafrais Ojukwu parle de faire sécession], les services de la Communauté du cher Jacques Foccart sont à pied d’œuvre [...]. Les contacts avec Ojukwu sont vite pris. Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire et grand féal de De Gaulle s’en occupe personnellement. Foccart a, à Abidjan, un de ses hommes de confiance, [Jean] Moricheau-Beaupré, lequel dispose de moyens très importants". Il coordonnera l’ensemble des opérations d’aide française au Biafra sous le nom de "Monsieur Jean". C’est à lui que se réfère Roger Delouette, alias Delore, un ingénieur agronome envoyé en mission en Côte d’Ivoire, chargé d’y contrôler secrètement les transports d’armes vers le Biafra au début de l’hiver 1969-70. Roger Delouette sera arrêté aux Etats-Unis le 5 avril 1971 en possession de 44 kilos d’héroïne et d’un carnet d’adresses instructif (selon L’Express du 13/12/71). [Décédé à Abidjan en novembre 1996, Jean Moricheau-Beaupré a récidivé au Libéria en soutenant la rébellion de Charles Taylor (Le Nouvel Afrique-Asie, 01/1997). Les liens entre les trafics d’armes, de drogue, et les services secrets sont un grand classique].

« Le Canard enchaîné publiera encore le fac-similé d’une lettre de M. Delaunay, alors ambassadeur de France à Libreville, adressée au lieutenant-colonel Ojukwu et lui recommandant, le 27 octobre 1967, "le colonel Fournier et ses trois collaborateurs", tous appartenant au SDECE [ancêtre de la DGSE] ».

C’est Félix Houphouët-Boigny et Jacques Foccart qui, de concert, ont convaincu, voire "contraint" (selon le chargé d’affaires du Biafra à Paris, Ralph Uwechue) le général De Gaulle de soutenir le Biafra. Arguments : le ressentiment (le Nigeria avait rompu les relations diplomatiques avec la France lors des essais nucléaires de la France au Sahara) ; l’anglophobie bien connue du général ; l’envie d’affaiblir un pays potentiellement surpuissant face à ses voisins du "pré carré", plus petits et plus faibles. Selon Philippe Decraene, la Fédération du Nigeria constituait "un pôle d’attraction dans le golfe du Bénin. A terme, cette situation pouvait être préjudiciable à l’équilibre politique de tout l’Ouest africain" (Le Monde, 01/11/68).

Selon le mercenaire Rolf Steiner (Carton rouge, Robert Laffont, 1976), les livraisons d’armes massives, après les premiers succès de l’armée fédérale, ont commencé le 13/07/68, avec l’atterrissage à Uli (Biafra) "du premier avion français chargé de munitions [...] venant du Gabon". Selon les journalistes Claude Brovelli et Jean Wolf (La guerre des rapaces, Albin Michel), "fin août 1968 [...] les armes affluent de l’autre côté [biafrais]. Des dizaines d’avions déversent sans arrêt des tonnes de matériel militaire sur les deux aérodromes - deux morceaux de route droite - que les Biafrais peuvent encore utiliser. L’avance fédérale est stoppée brutalement. A Lagos, on manifeste contre la France [...]. Il en viendra 1 000 tonnes [d’armes et de munitions] en deux mois ! ". C’est un véritable pont aérien depuis Libreville et Abidjan. The Guardian parle de 30 tonnes par jour. Le 8 octobre 1967, le lieutenant-colonel Ojukwu déclare au quotidien ivoirien Fraternité-Matin qu’en cette période, il y a "plus d’avions atterrissant au Biafra que sur n’importe quel aérodrome d’Afrique à l’exception de celui de Johannesburg". Une dépêche d’Associated Press rapporte, le 16 octobre : "Chaque nuit, des pilotes mercenaires transportent de Libreville au Biafra une vingtaine de tonnes d’armes et de munitions de fabrication française et allemande. De bonne source, on précise que ces envois sont effectués via Abidjan, en Côte d’Ivoire [...]. Les avions sont pilotés par des équipages français et l’entretien est aussi assuré par des Français". Michel Honorin, de l’agence Gamma, a séjourné au Biafra en compagnie de mercenaires. Il décrit l’arrivée "de trois à six avions chaque soir au Biafra [...]. Une partie des caisses, embarquées au Gabon, portent encore le drapeau tricolore et l’immatriculation du ministère français de la Guerre ou celle du contingent français en Côte d’Ivoire" (Jeune Afrique, 23/12/68). Cet afflux d’armes aux Biafrais débouche « sur la prolongation de la lutte, c’est-à-dire l’effusion de sang ».

« Durant l’été 1968, la France accentue son soutien diplomatique aux sécessionnistes biafrais. Le Président de la République intervient personnellement - alors que Nigérians et Biafrais sont en pleine négociation à Addis-Abeba. Pour l’éditorialiste du New York Times, "l’intervention du général de Gaulle a tout au moins accru l’intransigeance biafraise à la Conférence d’Addis-Abeba, faisant échouer ainsi ce qui est probablement la dernière chance de mettre un terme à un sanglant jeu militaire qui pourrait être un suicide pour les Biafrais" ».

« La propagande pro-biafraise, en réussissant à sensibiliser l’opinion publique mondiale, jouera elle aussi un rôle de tout premier plan dans la prolongation de la lutte armée. [...] En ce qui concerne la France, M. Ralph Uwechue, alors délégué du Biafra à Paris, parle de "conquête de l’opinion publique" française. Cette action psychologique fut menée, de main de maître, par la société Markpress [basée à Genève]. Les "actions de presse" de cette agence de publicité entre le 2 février 1968 et le 30 juin 1969, groupées dans une "édition abrégée", comprennent, en deux volumes, quelque 500 pages de textes, articles, informations, etc. Grâce à cette propagande, les thèses biafraises tiennent le haut du pavé, tandis que la voix de Lagos restera inaudible et ses arguments inconnus. Plusieurs thèmes seront développés. D’abord, celui du génocide. Pour y couper court, le gouvernement [nigérian] acceptera, dès septembre 1968, l’envoi d’une équipe internationale d’observateurs chargée d’enquêter sur ces accusations. Personne n’attachera pourtant foi à son rapport, concluant, à l’unanimité, que "le terme de génocide est injustifié" ; et pourtant, parmi ses quatre membres, se trouvaient un général canadien, un général suédois, sans compter un colonel polonais et un général anglais. M. Gussing, représentant de M. Thant [secrétaire général de l’ONU] au Nigeria, ne sera pas cru, lui non plus, quand il affirmera n’avoir trouvé aucun cas de génocide "à l’exception peut-être de l’incident d’Ogikwi". Deuxième argument-choc de la propagande biafraise, la famine. [Le mercenaire] Rolf Steiner met en relief l’impact [...] du tapage organisé autour des enfants biafrais : "La stupide sensibilité blanche, écrit-il, ne réagissait en définitive qu’aux malheurs atteignant les jolis petits minois". [La famine] sévit effectivement dans la zone contrôlée par les sécessionnistes. Or, le gouvernement fédéral avait proposé la création d’un couloir terrestre pour ravitailler la zone tenue par le régime biafrais. Le colonel Ojukwu avait rejeté cette solution, car "accepter des secours ayant transité à travers le territoire fédéral équivaudrait à reconnaître qu’ils sont effectivement encerclés et qu’ils ne doivent leur survie qu’à la mansuétude des fédéraux" (Fraternité-Matin du 23/07/68). La famine étant bien devenue un paramètre à contenu politique, le gouvernement fédéral se résigne donc à la création d’un pont aérien diurne. Mais cette suggestion, elle aussi, sera rejetée, car si elle avait été acceptée, il serait devenu clair que les vols nocturnes servaient au seul ravitaillement en armes et munitions. Les autorités fédérales auraient eu les coudées plus franches pour l’entraver. Et pourtant, "les garanties militaires exigées par les Biafrais [avaient] toutes été accordées" par le gouvernement fédéral (Déclaration du Premier ministre canadien Pierre-Elliott Trudeau, 27/11/69). La guerre de religion [de musulmans s’apprêtant à exterminer 14 millions de chrétiens biafrais] constitue le troisième thème de la propagande [...]. Bien entendu, l’opinion publique mondiale ignore que neuf des quinze membres du Conseil exécutif fédéral de Lagos sont chrétiens. [...] Le quatrième argument utilisé sera celui du refus du Nigeria d’une solution négociée [...] face à Ojukwu s’en tenant strictement à la reconnaissance préalable de l’indépendance. L’héroïsme du soldat biafrais constitua le cinquième argument [...]. Et pourtant ces conscrits biafrais sont "pourchassés jusque dans leurs cachettes par les sergents recruteurs une baguette à la main" et "certaines unités biafraises étaient chargées de découvrir et d’exécuter immédiatement les hommes qui tentaient de se soustraire au service dans les forces armées" (AFP, 15/07/69 et 16/01/70). [...] Même les mercenaires sont pleinement réhabilités et retrouvent une virginité toute neuve. [...] Images d’Epinal également en ce qui concerne les pilotes de la "Croix-Rouge française". Le plus prestigieux d’entre eux, le commandant Roger Morançay, est basé à Libreville, au Gabon. [...] Bernard Ullmann, envoyé spécial de l’AFP à Libreville, câblera le 21 janvier 1970 à son agence qu’un chef de bord touchait en plus de son salaire de 3 000 dollars par mois [...], plus de 750 dollars pour chaque atterrissage en territoire ibo. Selon tous les observateurs, durant cette période, la plupart des pilotes faisaient deux allers-retours par soirée. Pour des raisons humanitaires. [...] Une grande campagne de collecte de fonds est lancée avec l’appui de l’O.R.T.F. et du gouvernement français. "Pour galvaniser la générosité des Français en faveur du Biafra, un commentateur a touché 30 000 francs" (L’Express, 17/04/72) ».

Pour diversifier les sources d’approvisionnement et intensifier les livraisons, les deux piliers africains du soutien au Biafra, les présidents gabonais et ivoirien Bongo et Houphouët-Boigny, organisent "une coopération secrète avec la France, l’Afrique du Sud, le Portugal [encore en pleine guerre coloniale] et la Rhodésie, pour l’envoi de matériel de guerre au Biafra" (Le Nouvel Observateur, 19/01/70). Le commandant Bachman, officier suisse, déclare tranquillement à la Feuille d’Avis de Lausanne "être parti pour le Biafra sous le pavillon de la Croix-Rouge" et y avoir livré des armes. Le pilote suédois Carl-Gustav von Rosen, qui mène des attaques aériennes pour le compte des sécessionnistes, indique au Monde (29/05/69) qu’il dispose de cinq avions Saab "équipés pour le combat, sur une base aérienne militaire proche de Paris".

"Les avions qui transportent des armes [...] atterrissent de nuit sur l’aérodrome d’Uli plus ou moins sous la protection des avions d’aide humanitaire" (AFP, 13/07/69). [Les richesses du Zaïre étant aussi grandes que celles du Nigeria, on imagine sans peine que les roués de la Realpolitik françafricaine abuseront à nouveau des ficelles de la propagande et des camouflages humanitaires. A propos de la création d’un « Bureau d’action psychologique » rattaché à la Direction du renseignement militaire (DRM), un officier français confiait au Canard enchaîné (22/01/1997) : « C’est le retour [...] des coups tordus, de la désinformation, de la manipulation comme du temps de la guerre d’Algérie »].

SUPPLEMENT A "BILLETS D’AFRIQUE" N° 43 - SURVIE, 57 AVENUE DU MAINE, 75014-PARIS - TEL. : 01 43 27 03 25 ; FAX : 01 43 20 55 58 - IMPRIME PAR NOS SOINS - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : FRANÇOIS-XAVIER VERSCHAVE - COMMISSION PARITAIRE N° 76019 - DEPOT LEGAL : FEVRIER 1997 - ISSN 1155-1666

Source : http://assassinatsdecooperants.ouvaton.org/spip.php?article362

IB

BENIN – Voter YAZIN, c’est demander au Nigéria d’annexer le Bénin : Le Nigéria n’a pas oublié que les ZINSOU ont soutenu le Biafra durant la guerre de sécession !!!
BENIN – Voter YAZIN, c’est demander au Nigéria d’annexer le Bénin : Le Nigéria n’a pas oublié que les ZINSOU ont soutenu le Biafra durant la guerre de sécession !!!
Tag(s) : #Politique Béninoise
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