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  TRANSITION NUTRITIONNELLE ET FACTEURS DE RISQUE DE MALADIES CARDIOVASCULAIRES

Les Béninois ne mangent pas assez de fruits et de légumes
     
 
 
Sous le patronage du ministre de la santé, Kessilé Tchala Saré, l’équipe transnut de l’université de Montréal, l’institut des sciences biomédicales appliquées, la fondation haïtienne de diabète et des maladies cardiovasculaires, l’institut régional de santé publique à Ouidah ont organisé hier un atelier de restitution des résultats de l’étude sur les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires en milieux rural et urbain. C’est l’amphithéâtre de l’Isba qui a servi de cadre à l’atelier.
 
     
 
Date de publication : 17-10-2007
Auteur(s) / source : Eléonore Djegui
 
     
 

   L’atelier de restitution est destiné à partager les principaux résultats et à réfléchir sur les stratégies spécifiques qui permettraient au Bénin de mieux prévenir et prendre en charge les maladies chroniques liées à la nutrition. Il faut préciser que les maladies non transmissibles et celles cardiovasculaires augmentent dangereusement dans les pays en voie de développement; elle sont plus mortelles en raison d’un moindre accès au dépistage actif et aux soins. Selon Hélène Delisle de l’Université de Montréal, ces maladies risquent de tuer davantage de gens d’ici 2020 que les maladies transmissibles. C’est face à cette situation alarmante, que l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a adopté en 2004 une stratégie préventive axée sur l’alimentation et le mode de vie. L’étude sur la transition nutritionnelle et les facteurs métaboliques de risques de maladies cardiovasculaires à Cotonou, Ouidah et ses environs semi ruraux, s’inscrit dans un projet de recherche de plus grande envergure qui intéresse aussi la métropole d’Haïti, ainsi que la communauté haïtienne de Montréal au Canada. Financée par les instituts de recherche canadienne, son but est d’améliorer la santé nutritionnelle des populations. La cérémonie d’ouverture de l’atelier sur cette étude a été marquée par quatre allocutions respectivement délivrées par le directeur de l’Isba, le Pr Benjamin Fayomi, la représentante du directeur de l’Irsp, Victoire Agueh, le Pr Hélène Delisle de l’Université de Montréal (Transnut) et du directeur de cabinet du ministre de la Santé, Moussa Yarou. L’unanimité, les intervenants ont fait observer la menace que constitue pour la population béninoise, les maladies comme le diabète et l’hypertension artérielle puis l’urgence à les prévenir. Ils ont exprimé la nécessité d’un changement dans les habitudes alimentaires et le mode de vie des populations. Pour le Dr Moussa Yarou en particulier le ministère de la Santé est disposé à jouer sa partition pour une prévention de ces maladies. Il a invité les participants à faire des propositions efficaces pour infléchir la tendance actuelle au Bénin.

   Résultats de l’étude

   Hélène Delisle a procédé à la présentation de l’étude qui vise précisément à explorer les liens entre le type d’alimentation et le mode de vie d’une part ; les facteurs de risque métabolique d’autre part, notamment l’obésité, la tension artérielle élevée, les dyslipidémies et la résistance à l’insuline. La collecte des données de l’étude au Bénin entre 2005 et décembre 2006 a été assurée en particulier par les doctorants Roger Sodjinou du Bénin et Gervais Ntandou de Congo Brazzaville. L’étude a porté sur 540 adultes hommes et femmes dont 200 de Cotonou ; 170 de Ouidah centre et 170 de Ouidah rural. Ces personnes choisies au hasard ne souffrent pas d’hypertension ou de diabète connu. Au cours des travaux, les enquêteurs ont constaté que l’hypertension, l’obésité et un faible taux de bon cholestérol, le Hdlcholestérol, étaient les facteurs métaboliques de risque les plus fréquents. L’obésité générale ou abdominale était incomparablement plus répandue chez les hommes que chez les femmes. Elle est deux fois plus élevée chez la femme en milieu urbain qu’en zone rurale. A l’opposé, on notait que dans l’ensemble 10% des hommes et 12,5% des femmes étaient maigres ce qui dénote une malnutrition. La maigreur est plus fréquente chez les femmes en zone rurale (22%) qu’à Cotonou (2%) et à Ouidah (7%). Selon le constat général, le Béninois a une alimentation faible en gras et sucre mais pauvre en fruits et légumes. Il faut préciser également que l’activité physique pour la prévention des facteurs métaboliques de risque cardiovasculaire est très importante. L’Oms recommande au minimum 30 minutes de marche par jour. Les résultats de l’étude selon Hélène Delisle peuvent sans nuance s’appliquer à toute la population béninoise. Elle indique que l’alimentation au Bénin est plus préventive que celle du Canada et qu’il faut faire attention aux gras et aux sucres. Pour elle, l’alimentation traditionnelle est valable si on peut l’améliorer, d’où la valorisation des produits

Tag(s) : #Politique Béninoise
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