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Note de lecture:

Une excellente analyse de Malick GOMINA, patron du quotidien "FRATERNITE", que tout observateur de la scène politique béninoise se doit de lire, dans son intégralité, pour comprendre le psychodrame béninois qui se joue sous nos yeux.

Bravo Malick !!!

I.B.


 

REFUS DES GROUPES POLITIQUES D’ALLER AU GOUVERNEMENT
Boni Yayi entre banquier cuirassé et homme d’Etat

 

16 septembre 2008

par Charles YANSUNNU

De la main tendue du chef de l’Etat au refus des formations politiques G4, G13 et Force Clé d’aller au gouvernement en passant par l’envoi d’un émissaire et des perspectives de l’apaisement de la situation politique, le journaliste Malick Séibou Gomina, met le doigt dans la plaie.

 

Yayi Boni - 40.9 ko
Yayi Boni
 

Le régime auquel est souscrit notre pays depuis la Conférence nationale des forces vives de la nation et surtout au vu de la constitution du 11 décembre 90 est un régime présidentiel selon Malick Gomina. Dans ce régime, le président de la République en lui même est une institution. Ainsi, la démocratie qu’il faut souhaiter dans nos pays est celle qui est loin de marquer le succès des uns sur les autres, mais qui prend en compte le discours de la minorité. Une démocratie où le plus fort ne se contente pas d’imposer, a-t-il dit, son point de vue aux autres mais essaie d’élargir le consensus en tendant la main à la minorité pour avoir un consensus assez élargi. C’est dans ce sens qu’il explique la volonté du chef de l’Etat de tendre la main aux autres formations politiques pour pouvoir espérer un large consensus. La constitution prévoit des dispositions pour le président de sortir des situations de blocage quand il ne dispose pas d’une majorité à l’Assemblée nationale. Mais pour des raisons de large consensus et d’apaisement du climat politique, il espère que la majorité soit beaucoup plus étendue. Et voilà que ces formations G4, G 13 et Force Clé disent niet.

Explicitant les raisons qui justifient cette position de ces formations politiques, Malick Gomina déclare « Quand le vieux lion se meurt, même les chiens ont du courage et lui arrachent les poils de la moustache ». Pour lui, le chef de l’Etat est sorti affaibli des dernières élections communales et locales. Non pas parce qu’il aurait perdu la grande majorité des villes mais parce que certains combats qu’il s’était donné, notamment Cotonou et Calavi n’ont pas abouti.

 

A Cotonou dira le commentateur, la formation politique du chef de l’Etat a fait piètre figure, alors qu’à Calavi, la victoire était acquise à l’arraché. Mais les prétentions du chef de l’Etat n’étaient pas pour ces résultats là. Le climat social qu’il y avait au niveau du pays avec toute la réprobation ont fait que le chef de l’Etat, a-t-il poursuivi, a compris qu’il ne pouvait pas continuer sur la même lancée d’avant les élections. Certains même ont eu à dire selon lui que c’était un gâchis puisque sa côte de popularité qui était au top avait commencé par dégringoler, surtout dans les grandes agglomérations que sont Cotonou et Porto-Novo.

 

Le pouvoir à portée de main pour le Prd

 

Avant de parler du Parti du renouveau démocratique (Prd), les formations politiques qui refusent d’aller au gouvernement, précise Malick Gomina, tentent de faire croire à l’opinion qu’elles sont des vierges aux mains pures. L’opinion appréciera si tel est le cas ou non.

Il a poursuivi pour dire que la conquête obstinée du pouvoir a été le leitmotiv du président du Prd. Et avec les secousses politiques que le pays a connues ces derniers jours, les militants du Prd avec leur leader politique, Adrien Houngbédji sentent selon lui leur destin à portée de mains. Ce qui les rend impérieux et combatifs plus que jamais. Aller aujourd’hui dans un gouvernement, ce serait une fois de plus passé à côté de l’histoire. C’est pourquoi, le Prd dira Malick Gomina ne devrait même pas signer cette déclaration, sauf à vouloir montrer à l’opinion que le « G » est 4. Mais ce faisant, le Prd renseigne l’opinion publique, renchérit-il, que le G4 n’est pas homogène et qu’il y a d’autres réalités contenues dans ce regroupement. C’est dire simplement qu’ils n’ont pas les mêmes intérêts.

Et même s’il n’y avait pas ces intentions, le Prd, a-t-il confié, n’est dans une logique d’aller au gouvernement aujourd’hui. Et ils l’ont déclaré. Au début du mandat du président de la République, ils ont affiché pour lui, une position un peu diffuse. « On ne savait pas ce qu’ils voulaient et ce qu’ils ne voulaient pas, mais maintenant ils ont fini par clarifier leur position pour dire que aller au gouvernement n’est pas de leur ressort » a-t-il ajouté. Et ils ont même dit être de l’opposition et c’est les seuls à l’avoir vraiment fait.

 

Emmanuel Golou en lice pour 2011 pour le Psd

 

Loin de l’allégorie du spectateur joyeux, Jeune Afrique révèle selon Malick Gomina une information confidentielle où le Psd affûte déjà ses armes pour les présidentielles de 2011 et il sera à même de proposer l’honorable Emmanuel Golou. Surtout que le renard de Djakotomè est frappé par les limites de l’âge, a-t-il rappelé. « En politique ou dans tout autre domaine, il n’existe pas de pacte diabolique entre intérêts croisés » a déclaré Malick Gomina. Le Psd est en voie d’avoir son candidat en 2011 et le chef de l’Etat qui est là, avec son bilan voudra que les Béninois lui renouvellent son mandat. Donc, la cohésion à ce niveau ne saurait véritablement se faire. Et l’attitude du Psd explique la réalité des choses. Puisqu’en vérité, le chef de l’Etat n’a pas intérêt que le Psd vienne dans son gouvernement. Car l’alliage ne saurait se faire. Surtout que le chef de l’Etat a un bilan à défendre. Parlant du rapprochement ces derniers jours entre Boni Yayi et Bruno Amoussou, il dira que c’est encore l’attitude attendue des hommes d’Etat. Au-delà des divergences politiques, au-delà des petites querelles, c’est en bon gentleman qu’ils se comportent. Et ces genres de rapport doivent être légion selon lui. Aussi, ce n’est pas parce que les points de vue divergent qu’il faut se regarder en chien de faïence. « Je crois que le respect peut exister quand bien même nous n’avons pas les mêmes points de vue. Même si le Psd n’est pas au gouvernement, il n’en demeure pas moins qu’il entretienne des relations cordiales avec le chef de l’Etat » a-t-il ajouté.

 

Le Madep est entre le marteau et l’enclume

 

Pour deux raisons le Madep aurait pu ou aurait dû ne pas se prononcer selon Malick Gomina. La première raison, c’est la cohésion au sein du parti. Car c’est un secret de polichinelle qu’au sein du Madep, il y a des personnes qui souhaitent aller ardemment au gouvernement. Il y a aussi leur intérêt électoral. Est-ce que le Madep aurait intérêt à ne pas aller au gouvernement ? Face à cela, il a indiqué que le Madep aurait pu garder une attitude attentiste et ne pas se prononcer. Mais en faisant ainsi, les autres forces vont crier, a-t-il ajouté, à la trahison. Elles diront que c’est leur combat qui a permis d’emmener le député Séfou Fagbohoun à l’hémicycle, et au gouvernement de lâcher du lest. « Donc le Madep était entre le marteau et l’enclume et je ne sais pas s’ils ont choisi le marteau ou l’enclume » a-t-il déclaré.

 

De l’hypocrisie ou de la sottise

 

Après ce qui s’est passé à la mairie de Calavi, l’entrée de la Rb au gouvernement serait pour lui de la sottise ou de l’hypocrisie. Parce que en politique plus que dans tous les autres milieux, il y a des réalités, il y a des jalousies, des antipathies. La Rb a voulu à elle la mairie de Calavi, les forces cauris aussi. Mais les Fcbe se sont alliées avec d’autres formations politiques et on a vu le résultat. C’est donc la Rb qui a perdu. Malgré cela, le chef de l’Etat a dépêché un émissaire auprès de la présidente de la Rb malade.

 

Parlant de l’émissaire du chef de l’Etat, il a précisé qu’au-delà de cela, personne ne peut nier le combat que Rosine Soglo a mené au Bénin. Cela ne veut pas dire qu’elle a mené un combat qui, de tout temps, a été sain. Mais c’est la première femme, a-t-il précisé, à s’engager aussi frontalement dans la politique au niveau du pays. Elle s’est appliquée à donner des coups et doit s’attendre à en recevoir. « Face au rôle qu’elle a joué, qu’elle soit malade, n’importe quel président de la République, même si cela avait été le président Kérékou, ce serait bienséant d’envoyer un émissaire s’enquérir de son état de santé » a indiqué Malick Gomina. Plus encore, lorsque c’est le président Boni Yayi qui a été conseiller technique du président Nicéphore Soglo, il a eu certainement selon lui des relations avec la famille Soglo et aujourd’hui ce n’est que justice et reconnaissance s’il envoie son ministre s’enquérir de la situation sanitaire de Rosine Soglo

 

Les bons comptes font les bons amis

 

Au niveau du G13, le commentateur a dû faire une précision. Et le terme approprié est « conglomérat ». Parce qu’il y a plusieurs groupes qui sont constitués. Il y a ceux qui doivent à Boni Yayi, ceux à qui Boni Yayi ne doit rien et ceux à qui Boni Yayi doit beaucoup.

Au nombre de ceux à qui Boni Yayi ne doit rien figure par exemple, l’honorable Sacca Fikara. Il est venu, dira-t-il, au sein de la majorité présidentielle avec sa seule voix. Et il a été élu questeur au niveau de l’Assemblée nationale. Il a donc été bien payé. Encore qu’il a été mis là par le chef de l’Etat selon lui. Même si entre lui et le chef de l’Etat, ce n’est pas la lune de miel, ce n’est pas parce qu’il est questeur qu’il doit tout le temps se mettre du côté du chef de l’Etat. Il est libre d’être reconnaissant ou alors de faire autre chose. « C’est toujours de la démocratie. Mais lorsqu’on regarde la balance, c’est lui qui doit au chef de l’Etat parce que être questeur de l’Assemblée nationale, ce n’est pas peu » a-t-il déclaré.

 

Ceux qui ne doivent rien à Boni Yayi et à qui Boni Yayi ne doit aussi rien

 

« C’est les deux députés de l’Undp qui sont venus au sein de la majorité et ils ont le poste de 1er secrétaire de l’Assemblée nationale, c’est un poste important » a précisé Malick Gomina. Aujourd’hui, entre eux et le président Boni Yayi, le compteur est à zéro. Mais dans cette logique, on estime également que Boni Yayi ne doit rien aux députés Antoine Dayori et N’Dah Antoine parce qu’ils ont eu le poste de 2ème vice président de l’Assemblée nationale. Mais en ce qui concerne la gestion du bureau, il a poursuivi pour dire que l’honorable Antoine Dayori, quand bien même il est le 2ème vice président de l’Assemblée nationale a été méprisé au niveau du bureau. Pour la petite histoire, la constitution prévoit que le président doit envoyer la liste du gouvernement au bureau de l’Assemblée nationale pour avis consultatif. Mais Antoine Dayori était à Cotonou, et il n’avait pas été convoqué alors qu’il est le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale. C’est dire que le président de l’Assemblée nationale a convoqué le bureau sans même penser à son 2ème vice-président qui n’était pas en dehors du territoire. Antoine Dayori a découvert comme tout le monde la composition du gouvernement à la télé. A ce niveau donc, il y a eu mépris puisque quelqu’un qui a été élu pour une place doit être respecté pour cela. Un tir que les Fcbe doivent corriger selon lui.

 

Ceux à qui Boni Yayi doit

 

On peut citer les honorables Issa Salifou, Rachidi Gbadamassi, Edmond Agoua et Venance Gnigla. Ils sont partis sur des listes qui n’étaient pas celles du chef de l’Etat. Et ils ont réussi à se faire élire selon Malick Gomina. Pour la petite histoire, il a rappelé la guéguerre qu’il y a eue au niveau de certaines circonscriptions électorales, par exemple au niveau de la 13ème et de la 1ère où le chef de l’Etat a fait campagne pour que les honorables Rachidi Gbadamassi et Issa Salifou ne soient pas élus. Et pourtant, ils ont été élus dira-t-il. Comme les autres aussi. Au sein de la majorité présidentielle, ils ont voté pour le candidat du chef de l’Etat, à l’époque Mathurin Nago. Et Mathurin Nago a pu avoir le perchoir. Ceux là, qu’est ce qu’ils ont obtenu ? Certainement pas grand-chose confie-t-il. Encore que lorsque le gouvernement a été formé, ils n’ont pas été représentés au gouvernement. A peine même qu’ils ont été consultés. Cet état de chose a abouti à la situation à laquelle nous sommes arrivés puisque à un moment ou à un autre, la majorité a changé de camp. Pour lui, quelle serait l’ampleur de cette crise-là si le président de l’Assemblée nationale n’avait pas été Mathurin Nago, un proche du chef de l’Etat. Qu’aurait été cette crise là si le président de l’Assemblée nationale était désigné par le camp d’en face et qu’il avait désigné les quatre membres de l’Assemblée nationale devant siéger à la cour constitutionnelle ? Quelle serait l’ampleur de cette crise si le président de la cour constitutionnelle n’est pas un proche du chef de l’Etat ? Imaginez ! La crise sera exacerbée et pourrait atteindre tous les sommets possibles. C’est pourquoi à ce niveau, on peut dire que Boni Yayi leur doit beaucoup.

 

La ruse la mieux utile peut nuire à son inventeur

 

Là-dessus, il n’y a pas à polémiquer selon lui. Et au niveau des Fcbe, ils doivent méditer cette fable de la Fontaine qui dit que la ruse la mieux utile peut nuire à son inventeur. Parce qu’il s’agit de récompenser ces honorables députés qui sont venus d’eux-mêmes et qui ont permis aux Fcbe d’avoir le perchoir et une majorité au niveau de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, lorsqu’on regarde la situation politique au niveau du pays, ces députés ne sont pas les plus « enragés » au niveau du G13. Puisqu’on les a vus au moment de la pose de la première pierre pour l’échangeur de Godomey aux côtés du chef de l’Etat. C’est vrai que cela ne veut pas dire qu’ils sont revenus systématiquement au sein de la mouvance présidentielle, mais c’est comme si avec eux, il est possible de pouvoir dialoguer. Et c’est une bonne chose pour le chef de l’Etat et les Fcbe.

 

L’autre chose pour les Fcbe et le chef de l’Etat, est que s’ils avaient été radicaux aujourd’hui, ils auraient des raisons de le faire, mais ils ne le sont pas.

« Au niveau du G13, les réalités ne sont pas les mêmes. Un 1er questeur à l’Assemblée nationale n’a pas les mêmes problèmes qu’un honorable Cyriaque Domingo ou Rachidi Gbadamassi. Les gens n’ont pas les mêmes intérêts. Surtout quand vous gérez le milliard comparativement à ceux qui ne gèrent rien. » a-t-il conclu.

 

On ne peut pas en vouloir à Force-Clé

 

Le problème, à la limite ne devrait pas se poser au niveau des Forces Clé selon lui. Ce bloc G4, Force Clé ne devrait pas prétendre aller au gouvernement ; ils ont joué, ils ont perdu. Car il a rappelé que pour la présidence de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat a un candidat en la personne de Mathurin Nago, et les amis d’en face avaient un candidat en la personne de Bruno Amoussou. Légitimement, ils ne peuvent pas prétendre à quoi que ce soit. A un moment ou à un autre, on leur faisait appel pour un consensus plus grand. Aujourd’hui ils estiment qu’ils sont totalement à l’aise, on ne peut pas leur en vouloir. « Et le contraire m’étonnerait » a-t-il ajouté.

 

L’homme d’Etat doit emporter sur le romantisme cuirassé du banquier

 

Ne pas tout contrôler, ne pas tout régenter, s’inscrire à une longue période de jeûne audiovisuel. Car lorsque les populations voient toujours leur chef d’Etat sur les écrans de la télé, il y a un effet de lassitude. Le réalisme de l’homme d’Etat doit emporter sur le romantisme cuirassé du banquier. Le chef de l’Etat est un banquier de formation, tout le monde le sait. Et les banquiers veulent que les choses soient carrées à tous les bouts. Il doit mettre fin à la névrose sociale en discutant avec les syndicats. Il y a la volonté de faire, la volonté de résorber les problèmes. Ce n’est pas comme avant où les gens font des grèves pour les moins perçus, pour les retards, aujourd’hui les gens font des grèves pour des primes qu’on leur doit, cela veut dire qu’il y a un effort qui a été fait. Mais cet effort aurait été productif, si les choses se passaient très bien ou si on discutait avec les syndicats avant de prendre certaines mesures. Parce qu’on prend des mesures qui sont animées de très bonnes intentions mais qui se retournent contre le gouvernement. Ensuite, il faudrait qu’au niveau du chef de l’Etat, il puisse continuer le dialogue avec les différentes forces politiques. Aujourd’hui, au niveau de la Rb il y a des gens qui estiment que ce parti doit être au gouvernement. Je n’en veux pour preuve que le ministre de la jeunesse des sports qui jusqu’à aujourd’hui est au sein de la Rb et qui n’est pas encore exclu jusqu’à ce jour. Il a les siens qui sont aussi au niveau de la Rb. Au niveau du Madep c’est un secret de polichinelle de dire que l’honorable Abiola ne veut pas aller au gouvernement. Au niveau du G13, il y a ceux qui ont un ton conciliateur. A ce niveau il va falloir faire l’âne avec eux, ne serait-ce que pour des intentions de pouvoir continuer. Mais il y a un autre problème où le chef de l’Etat doit prendre l’angle avec l’opinion cette fois-ci. Certaines forces politiques, qu’on le veuille ou non, n’ont pas la possibilité de pouvoir s’exprimer au niveau de l’opinion publique. Je prends l’exemple de la télévision nationale où ce que l’on constate souvent, les invités, ce sont les Fcbe et alliés. Cet état de choses, l’opinion ne l’apprécie pas. Parce qu’il faut un autre son de cloche. De temps en temps, mais pas toujours. Parce qu’il ne faut pas importuner le gouvernement dans ce qu’il fait de bien. Il faut des voix discordantes qui viennent pour prendre le peuple à témoin pour dire telle chose n’est pas bien. Donc, il faudrait que quelque chose soit fait puisqu’en démocratie, même les sensibilités les plus dangereuses ont le droit de s’exprimer, pour autant que dans leur expression, elles ne violent pas la loi. Et c’est ce que la France a exploité au niveau de Jean Marie Le Pen, il a des positions racistes, mais on ne lui a jamais refusé les télévisions, à plus forte raison les télévisions publiques. A ce niveau, cela doit se faire au Bénin et les Béninois pourront s’allier encore avec leur chef de l’Etat. Si le chef de l’Etat revient à cette manière comme il a commencé au début de son mandat où il n’y a pas la volonté de s’accaparer de tout, ce que les Béninois lui ont reproché, s’il n’a pas la volonté de tout régenter et il continue par avoir des résultats positifs, c’est sûr que même si ces forces politiques décident de ne pas venir avec lui et il a toujours la main tendue, le peuple à un moment donné pourra trancher

 

Les hommes qui indiquent une heure et en sonnent une autre

 

Pour finir, au niveau du chef de l’Etat, il doit éviter la brutalité excessive lors de ces changements de cap. vous voyez, le chef de l’Etat, lorsqu’il veut quelque chose, il fait tout pour l’obtenir. Cela rejaillit négativement sur les résultats attendus. J’en veux pour preuve la crise alimentaire. Le chef de l’Etat a eu l’ingénieuse idée de convoquer un forum. Entre l’annonce de la convocation du forum et le moment où le forum a eu lieu, il n’y a pas eu assez de temps. Il faut qu’il donne un peu de temps. Et c’est à cela que j’invite le chef de l’Etat pour dire qu’il a des idées très généreuses pour la plupart. Mais de prendre du temps pour les réussir. Parce que après tout, ce n’est pas les hommes politiques qui comptent c’est les populations. Et au niveau des hommes politiques, il y a les hommes qui indiquent une heure et en sonnent une autre.

 

Charles YANSUNNU

 

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