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11 juillet 2010

 

Trop c’est trop ! Enfin, le roi Boni 1er doit sévir … ou partir….

 

 

Le Bénin est-il devenu un scandale-land ? Sans aucun doute. Lorsque le journaliste chroniqueur Wilfried Léandre Houngbédji mettait sur le marché Scandales sous Yayi en décembre 2008, certains, une fourchette très négligeable de thuriféraires, avaient cru à une étourderie d’un écrivaillon en mal d‘ inspiration sans avoir pris le soin de lire le contenu de l’ouvrage. Et pourtant, les faits relatés et circonscrits, dans le temps et dans l’espace, par cet auteur prolixe et objectif, auguraient déjà des lendemains pas trop sereins pour le pays.

 

Des scandales jugés paresseusement ‘’anodins’’, ‘’miniatures’’, donc négligeables, qu’il a révélés, nous sommes passés aujourd’hui à des montagnes et monstruosités ‘’grandeur nature’’ qui suscitent émoi chez bien de Béninois patriotes. Comme quoi, « qui vole un œuf volera un bœuf ». Des surfacturations dans les dossiers transmis à la Marina avec les tentatives de corruption de l’homme qu’il est (W.L. Hougbédji), l’on a découvert que les ‘’Caurisants’’ ont brillé d‘imagination et excellé en stratagèmes pour multiplier les crimes économiques. Impunité, clientélisme, népotisme, affairisme, appétits gargantuesques, gloutonnerie pantagruélique, désir obsessionnel de rempiler en 2011 et de conserver le pouvoir, arrogance démesurée, démagogie surannée, propagande lassante , hypocrisie ambiante et manifeste… autant de vices et bien d’autres qui ont fait le lit douillet à la corruption et dressé le tapis doré aux scandales de toute nature. A telle enseigne que tous les compartiments de la vie sociétale, politique et institutionnelle sont aujourd’hui gangrénés. La bonne volonté et le courage de ceux qui veulent se considérer comme gardiens du temple de la moralité Bénin ne suffisent pas pour décourager les ‘’fossoyeurs’’ d’une nouvelle ère de la République.

 

Scandales = Filière de véhicules d’occasion + Micro crédits + placement d’argent

(Un cercle vicieux)

 

L’auguste institution qu’est le Parlement ne représente qu’une pacotille (coquille vide) aux yeux du décideur qui la considère moins que sa première chaussette. Que les honorables députés se décident à contrôler sa gestion, que le président de l’institution lui-même, Mathurin Nago, ne s’empresse pas- avec la complicité de celle dont on connaît déjà les grandes et horribles tendances-, de mettre le dossier sur le tapis. Voilà l’origine du mal. Il vient de loin et il est profond. Les dossiers, secrets de polichinelle de tout le peuple béninois, tant ils respirent la concussion, sont les suivants : la gestion des fonds de la filière des véhicules d’occasion en collusion avec celle des micro- crédits aux plus pauvres, la mécanisation de l’agriculture, l’avion présidentiel, la Cen- sad, les célébrations des 48 et 49èmes anniversaires de l’indépendance du Bénin à Parakou et à Lokossa, la gestion de Mathurin Nago, les différents grands travaux dans la ville de Cotonou et ailleurs notamment la construction et le bitumage des routes, l’échangeur de Godomey ( ?), les passations de marchés publics, la privatisation ou la cession de certaines sociétés d’Etat etc.. Et si l’on scrute bien le rapport de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et du Fonac, il ne sera pas surprenant de voir s’allonger la liste. Avec le scandale de ICC services et consorts, qui fait des vagues, certaines informations font état de ce que l’argent sale qui circule, et dont l‘usage aurait été couvert par les plus hautes autorités au plus haut sommet de l’Etat, aurait été utilisé dans tous les réseaux (mafieux ?) nécessitant des fonds massifs pour la propagande. Micro-crédits aux plus pauvres, sponsorisation et soutien des manifestations des femmes (toujours les mêmes), des Zémidjans et d’autres écornifleurs du régime. Une sorte de cercle vicié et vicieux qui entoure donc ces scandales et dont il suffit juste de trouver le fil conducteur pour démanteler tout le système.

 

‘‘Les justiciers auto proclamés ‘‘

 

Dans un Etat de droit digne de ce nom est-il du ressort du chef de l’Etat, donc de l’exécutif, de se faire justice alors qu’il existe le pouvoir judiciaire ? Absolument négatif. Cette méthode déjà connue sous les cieux de la Cen-sadgate a montré ses limites et ses cachoteries, car elle noie le dossier, divertit les populations et protège les vrais coupables aux cols noirs. Par ailleurs, elle empêche les victimes expiatoires de se mettre à table et faire des déballages qui pourraient éclabousser les vrais commanditaires. Ces justiciers auto-proclamés profitent également de la faiblesse du pouvoir exécutif- pratiquement inféodé- pour tourner en bourrique les populations qui ont pourtant soif de la vérité. Toutefois, pour cette affaire ICC services et compagnie, le lièvre ne passera plus puisque les lévriers ont les crocs dehors. Voici ce que certains responsables de la politique française ont dis lors du dernier scandale. Du copié -collé. « On s’achemine vers une affaire Sarkozy qui peut devenir une affaire d’Etat et nous comprenons mieux pourquoi le président de la République et son gouvernement s’attachent avec autant d’obstination à défendre ……. », ….« Si le président de la République qui a réuni le congrès à Versailles pour augmenter les pouvoirs du Parlement lui refuse une commission d’enquête parlementaire c’est que l’on fonctionne selon le fait du prince et qu’hypocrisie et double langage sont devenus une pratique politique.. »… « Ça pue et nous n’avons pas à nous en réjouir ». Un autre appelle Nicolas Sarkozy à « prendre ses responsabilités ». « Il y a une crise politique, il appartient au président de la République de la régler. On n’est pas sur un changement à la marge. Il y a nécessité de changer de méthode, ça passe par un changement de gouvernement »( ..) « On ne peut pas aborder les sujets majeurs, budget, réforme des retraites, avec un gouvernement qui a perdu tout crédit.. » Un proche, très proche souligne ceci : « La France est un état de droit, en France, il y a une justice indépendante, en France on n’a pas besoin de justiciers auto-proclamés »,... Dont acte !

Comme au Bénin, même si les proches, plus proches ne savent que dodeliner de la tête dans un oui – ouisme d’automate . Trop c’est trop avec ces scandales à répétition. Il n’y a pas que Soulé Lawani, Armand Zinzindohoué, Emile Tégbénou, Ludovic Dohou, Guy Aklogan, Topanou, Consant Amoussou et d’autres menus fretins…il y a plus et pire. Et dans ces conditions, le président Thomas Boni Yayi doit donc sévir ou démissionner, c’est à dire partir… A lui le choix !

 

Le canard de la semaine



Tag(s) : #Politique Béninoise
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