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Clash avec les syndicalistes, l’opposition et Cherté de la vie: Le gouvernement Yayi inquiète 


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Le Pdt Boni Yayi a des soucis à se faire

Un processus de réalisation de la Lépi émaillé de dissensions avec l’opposition et marqué par des ratés. Une défalcation sur salaires pour fait de grève querellée d’avec les syndicalistes enseignants. En somme, deux crises simultanées pour le seul gouvernement Boni Yayi qui montre qu’il n’en a rien à cirer par la gestion qu’il en fait. En effet, il est loisible aujourd’hui de constater que la classe politique est loin d’un consensus sur la conduite de la Lépi. Au contraire, c’est à une Lépi au forceps qu’on aura droit si le processus arrivait à son terme. Car, à quoi assiste-t-on aujourd’hui sur le terrain ?

A un recensement porte-à-porte bâclé. L’opération lancée contre vents et marées laisse transparaître des dysfonctionnements sur le terrain comme le manque criant de matériels et de ressources humaines. De quoi raviver les tensions avec les acteurs politiques d’en face qui jusqu’ici, continuent de dénoncer le fait que l’opération de recensement ait été lancée sans l’intégration au préalable des corrections relevées lors de la phase de la cartographie censitaire. Sur un autre front, au lieu de chercher des solutions au drame des populations qui doivent faire face à une cherté de la vie due à l’augmentation des prix des produits pétroliers, de l’électricité doublée d’un délestage, à une hausse vertigineuse du prix du ciment lequel n’est même pas disponible, le gouvernement ne trouve pas mieux que d’apporter son bidon d’essence pour raviver le feu qui consume déjà la Nation. La dernière trouvaille, c’est la défalcation opérée sur le salaire des enseignants.

 

Comme pour dire que la gestion de la crise ’’Lépi’’ ne leur suffit pas, nos dirigeants, dans un contexte sociopolitique tendu procèdent à des défalcations sur salaire. Et comme on pouvait s’y attendre, la réaction des syndicalistes ne s’est pas fait attendre. Des grèves d’avertissement ce jour et à partir de la semaine prochaine des grèves perlées. C’est le triste constat de l’observation impartiale de l’événement qui se déroule depuis un certain temps dans notre pays. Au moment où l’Etat est en péril, pour pallier la catastrophe, nos dirigeants ne font pas montre d’un sens élevé de responsabilité ou tout simplement de sens civique. On a l’impression que le chauffeur chargé de conduire le véhicule Bénin a décidé contre toute norme de conduite d’accélérer dans un virage en ayant les yeux rivés sur le rétroviseur. Lui et ses collaborateurs ne rassurent personne. Ni eux-mêmes, ni les passagers que nous sommes. Il leur faut changer très vite de cap.

 


28-04-2010, Angelo DOSSOUMOU S.

  

Source: FRATERNITE


Tag(s) : #EDITORIAL
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