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 20/12/2012

  

BENIN :FIN DE PARTIE PEU GLORIEUSE POUR L’AMBASSADEUR DU BENIN PRES L’UNESCO, SEM YAÏ OLABIYI JOSEPH

  

Par Benoît ILLASSA

  

A la surprise générale, il y a quatorze ans, le Général Mathieu KEREKOU nommait l’ancien militant de la FEANF, YAÏ OLABIYI JOSEPH, comme ambassadeur du Bénin à l’UNESCO, en remplacement de Nouréini TIDJANI-SERPOS. Ce dernier n’a pas démérité. Sa seule tare, à l’époque, fut d’être encarté à la RB (la Renaissance du Bénin, parti du Président Nicéphore SOGLO).

 

Nouréini TIDJANI-SERPOS, éminent professeur à l’Université de Paris VIII, n’eût aucun mal à se faire embaucher à l’UNESCO directement en qualité de sous-Directeur pour l’Afrique de l’Institution des Nations Unies basée à Paris. Mieux, il cèdera le bail de sa résidence de fonction à YAÏ OLABIYI JOSEPH, son remplaçant.

 

Après son périple au Nigéria, au Brésil et aux Etats Unis d’Amérique où il enseignait la linguistique dans les universités, YAÏ OLABIYI JOSEPH atterrit donc à Paris en qualité d’ambassadeur délégué à l’UNESCO. Pour la petite histoire, c’est feu Gado Girigissou alors Conseiller du Président KEREKOU qui le fera nommer à ce poste important et stratégique.

 

A son arrivée à Paris, votre serviteur organisera une gigantesque fête à Evry Courcouronnes pour fêter son arrivée et le présenter à la petite communauté Tchabè de France d’alors. Chacun a dû débourser 250 F français pour les célibataires et 500 F pour les couples (nous étions à l’époque en Franc français). La fête fut très belle et dura toute la journée entière et se terminera tard dans la nuit.

 

Quelques semaines plus tard, avec mon ami Gad GODONOU, j’organisai à l’UNESCO, une fête pour présenter l’ambassadeur YAÏ OLABIYI JOSEPH à la Communauté béninoise de France. Ce fut encore plus grandiose avec des personnalités dont ses pairs de l’UNESCO.

 

Je faisais tout ceci sans aucuns arrières pensés car, YAÏ OLABIYI JOSEPH ne peut dire que je l’ai jamais sollicité en retour pour un quelconque service. Comme d’ailleurs je n’ai jamais donné mon CV à aucun service béninois à ce jour. Les fantasmes ont la vie dure, je le sais.

 

Durant le second quinquennat de Mathieu KEREKOU, l’ambassadeur YAÏ OLABIYI JOSEPH va me solliciter à plusieurs reprises. Soit pour se voir allouer un budget plus important à cause de la présidence du Conseil Exécutif, soit pour obtenir une audience auprès du Président KEREKOU. Il m’est arrivé d’être à Cotonou (ayant payé mon billet de ma propre poche) de recevoir un appel pressant de YAÏ OLABIYI JOSEPH qui venait d’être éconduit dans sa tentative de rencontrer le Général. J’ai toujours fais diligence et il a toujours rencontré le Général par ce biais-là. Le Général est encore vivant, l’ambassadeur aussi. Qu’ils me démentent !!!

 

Malgré tout mon dévouement, YAÏ OLABIYI JOSEPH fera échouer la candidature de mon ami Nouréïni TIDJANI-SERPOS à la tête de l’UNESCO. Ils étaient pourtant des amis !!! Faux amis en réalité.

 

Comme tout opportuniste, YAÏ OLABIYI JOSEPH gardait son amitié à Nouréïni TIDJANI-SERPOS jusqu’aux élections présidentielles de 2006. Il savait (nous en avions parlé) que si Adrien HOUNGBEDJI gagnait les élections de 2006, Nouréïni TIDJANI-SERPOS deviendrait ministre de l’Education Nationale ou ministre des Affaires Etrangères. Je garde le reste des confidences sur Boni YAYI pour mes mémoires.

 

Comme chacun sait, les béninois de la diaspora ont voté au premier tour du scrutin présidentiel de 2006. Ce jour-là, j’ai déjeuné chez l’ambassadeur YAÏ OLABIYI JOSEPH, avenue de la Grande Armée, avec son épouse. Après le déjeuner, nous sommes allés déposer son épouse au pied de la Tour Eiffel. Puis, le chauffeur nous a déposés à l’Ambassade du Bénin, avenue Victor Hugo, pour accomplir notre devoir de citoyen. Après, nous sommes remontés au premier étage, dans le bureau de l’ambassadeur Yves Edgard MONOU. Celui-ci étant occupé au phone, nous sommes redescendu pour finalement nous séparer.

 

Avec l’élection de Boni YAYI, l’opposant que je suis a pris ses distances avec le nouveau pouvoir. N’étant candidat à rien, je me suis toujours senti en osmose avec le rôle qui est le mien : me battre pour une alternance crédible au Bénin.

 

QUE RETENIR DU PASSAGE DE L’AMBASSADEUR YAÏ A L’UNESCO ?

 

Ce n’est pas d’être méchant que de dire aujourd’hui, à l’heure du bilan, RIEN. Une seule chose à mettre à son actif : le patrimoine immatériel de l’UNESCO pour la culture Guèlèdè commune à la population de Savè et Kétou. Depuis la pose de la première pierre de la maison du guèlèdè à Savè, celle-ci n’a jamais vu le jour. Quatorze ans à Paris pour rien pourrait-on dire. Mieux, le « dady sugar »comme le surnomment les starlettes de Paris a passé tout son temps à faire la fête. L’homme aime bien les dîners en ville, les anniversaires des starlettes mais déteste les œuvres de charité. La fille de DELIDJI Adrien est décédée à Paris, rien à foutre. Ni mot de condoléances, ni fleurs. Alors que le Doyen Olympe Bhêly-Quenum qui se trouvait à des milliers de kilomètres de là peut envoyer sa compassion.

 

Durant les quatorze ans de son séjour à l’UNESCO, aucun béninois n’a fait son entrée dans l’Institution. Même pas ses ouailles dont il a réussi à transformer le chauffeur en « agent des renseignements » qui parlent dans les oreilles du Président Boni YAYI. Nous sommes là, bien évidemment, en plein délire de l’ambassadeur.

 

Enfin, le dernier de ses faits d’armes aura été de demander au Président Boni YAYI de m’assigner devant les tribunaux français parce qu’il voulait avoir les faveurs du roi. Mais, comme je ne suis pas un manchot, j’ai riposté et voilà notre ambassadeur les couilles entre les mains. Cependant, son nom ne figure dans aucun des actes de la procédure. Naïvement, il a livré le roi qu’il pensait défendre à la risée des magistrats français.

 

Le roi ayant découvert le pot aux roses lui signifia sine die la fin de son paradis parisien.

 

Déconfit, l’homme se mit à rêver de son militantisme de jeunesse. Surfant sur l’indignation d’un vrai martyr béninois, le Dr Biaou AFOLABI, il tentera de falsifier l’histoire à son profit, sans vergogne, pour justifier sa collaboration avec ses camarades d’hier. Bien entendu, après avoir profité des lambris dorés de la République. Le camarade d’hier veut désormais se débarrasser de son tablier de jouisseur invétéré et de son entrisme. Qui est fou ???

 

Nous avons un parent qui souffre depuis des années en région parisienne. Dans ses heures de gloire, il n’a jamais songé à le visiter. Qu’il commence déjà par faire ce geste hautement symbolique à plus d’un titre.

 

Pour ma part, je n’ai aucune leçon à recevoir des ordures de notre histoire. Qu’ils crèvent maintenant après avoir trahi !!!

 

IB

Tag(s) : #Les TCHABE : le dynamisme
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