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Rédigé le 19 janvier 2010

Par arimi choubadé


 

Que le corps à corps commence enfin ! Curieusement, c’est du côté de la Marina qu’on piaffe à propos de la prolongation du processus de désignation du candidat « unioniste ». Léhady ou Houngbédji ; Houngbédji ou Léhady.

 

« Puisqu’ils se disent d’accord sur le principe unitaire à travers le protocole d’Union du 1er septembre 2009, qu’ils révèlent enfin le nom de l’élu de leur rang » ; ce n’est pas un militant Prd, Psd, Rb, Madep ou Force Clé qui parle mais un inconditionnel de Yayi. Ce qui renvoie directement à la question sur les motivations de cet énervement à la maison cauris. On les croyait occuper à relever le tonnage de coton qu’ils ont ramené dans des profondeurs jamais atteintes ; à construire les usines de la croissance à deux chiffres ; à traquer les ministres voleurs de la République ; à remettre les fonctionnaires en grèves depuis plusieurs mois au travail ou à rassurer les partenaires au développement outrés par la gabegie au sommet de l’Etat. En réalité, la mouvance Yayi ne porte d’intérêt à rien d’autre qu’à la réélection de son messie en 2011. Contre qui et comment ?

 

On voit bien à travers les signaux de la précampagne sauvage du pouvoir qu’un combat à la régulière ne fait pas partie de l’agenda de la Marina. Priorité aux incidents, aux provocations, à la logique de pourrissement et aux attaques personnalisées. Or, l’Union fait la nation n’est pas une personne physique mais un conglomérat de personnalités dont deux présidentiables favoris au choix du candidat unique (Houngbédji, Léhady). Pas évident donc qu’une machination anti-Léhady puisse être efficace contre Houngbédji et vice versa. Il fallait connaître avec exactitude et le plus tôt possible le pedigree du rival d’en face afin d’affiner la parade convenable. Les cas de Abdoulaye Bio Tchané et de Simon Pierre Adovèlandé. La vindicte émergente a élaboré pour chacun de ses deux prétentieux un plan serti et taillé sur mesure dont les différents pans se mettent en place progressivement..

 

A Abt et partisans, il a été simplement imposé une terreur tentaculaire implacable qui couvre tout le Yayiland de Malanville jusqu’à Dassa-Zoumè (frontière tracée et matérialisée par le ministre des Travaux publics, Nicaise Fagnon) en passant par Tanguiéta, Kouandé, Bembèrèrkè et Ouaké. Persuadés qu’ils sont chez les émergents, que le vrai danger pourrait venir de là-bas. Deux fatwas préfectorales interdisent formellement toute manifestation de dénonciation du gouvernement dans les quatre départements du septentrion. Annulé ou reporté à la dernière minute tout meeting organisé par des députés de la mouvance Abt dans cette région sans autre forme de procès. Sur le président de la Banque ouest africaine de développement (Boad) lui-même pèse une lourde ambiance à chacune de ses descentes au pays : filatures, écoutes, tentatives d’assassinat sur ses proches, tracasseries administratives, campagnes médiatiques hostiles…L’équation Simon Pierre Adovèlandé, quant à elle, a été réglée en quelques heures un 25 décembre 2009 par un embastillement express à la maison d’arrêt de Cotonou. L’ouverture des anciens placards de son passé de promoteur immobilier aurait été très fructueuse. Ce présumé proche de pasteurs américains activistes menacerait le docteur-président dans sa quête de monopole sur les milieux évangélistes. Le père Noël veillait.

L’importance du profil est donc d’une grande importance dans la mise en évidence de la vindicte émergente. Houngbédji a déjà essuyé quelques tirs groupés par anticipation décochés par le transfuge emblématique de l’année 2009. Mais face aux incertitudes entretenues autour de l’identité du candidat de l’Union, l’artillerie s’est donnée un répit. Pas pour longtemps en tout cas.

Le probable candidat unioniste est averti…

arimi choubadé



 

Tag(s) : #EDITORIAL
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