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Sous l’émergence ; partez en mer !!!

 

 

Par arimi choubadé

 

 03 novembre 2009

 


Chassez l’Etireno et le Vw Sharon revient au galop ! Quand les jeunes béninois pour qui Yayi disait vouloir verser son sang en arrivent à prendre la mer avec pour eldorado, le Gabon. C’était déjà le Gabon sous la révolution marxiste-léniniste, encore le Gabon avec le retour du même Kérékou. Toujours le Gabon sous Yayi Boni du Changement. Peut-être que les émergents ont des arguments moins abscons que la crise économique internationale pour justifier cette perte de confiance d’une jeunesse pourtant gonflée bloc au lendemain de la prestation de serment le 06 avril 2006. Réduite à écumer l’Océan Atlantique à la recherche d’un horizon meilleur que l’émergence virtuelle. Les candidats à l’exil ont préféré la succession dynastique, le processus électoral lamentable et le déclin du boom pétrolier à une rhétorique redondante sur le taux de croissance à deux chiffres, l’industrialisation de la production, la mécanisation de l’agriculture, la prospérité partagée.

 

Effroyable, cette alternative entre des jetons de présence à l’occasion des marches de soutien et des meetings de remerciement ou le départ sur des embarcations de fortune à la merci des réseaux de passeurs exploitants de la misère des peuples. Trajectoire plus dramatique pour les présumés chanceux du système lorsqu’on voit tous ces adolescents politiques enrôlés par le régime et englués dans des scandales innommables, plongés pour la plupart dans des besognes de caniveaux (injures publiques, mensonge d’Etat, activisme rétrograde, recruteurs de miliciens…). A défaut de pouvoir mettre les jeunes au travail, le Changement en a plongé une petite minorité dans le vice, une autre dans l’aventure et la grande majorité dans l’oisiveté et l’incertitude. Beaucoup de gens s’étaient étonnés de constater la quasi absence de retour des Béninois de Libreville même du chaudron de Port-Gentil au plus fort des soubresauts consécutifs de la succession orageuse à El Hadj Omar Bongo-Odimba. La Marina s’est bien gardée de lancer des messages incitant les ressortissants de son pays à revenir au bercail en attendant que l’orage se tasse. Parce qu’elle ne pouvait rien offrir en échange. Au contraire, juste après l’intronisation du prince héritier, les passeurs ont repris du service. Pendant que Maliens, Sénégalais, Burkinabé, Ivoiriens nourrissent leur fascination de destinations aussi prestigieuses (à leurs yeux) comme l’Europe méditerranéenne (France, Italie, Espagne, Belgique), les Béninois eux courent après le droit d’émigrer au Gabon voire en Guinée Equatoriale.

 

Au bout de quatre ans de grandiloquence sur l’industrialisation, le Bénin n’a toujours pas fabriqué sa première aiguille. Le pays importe tout de l’extérieur y compris l’eau ensachée. En lieu et place de la mécanisation de son agriculture, la vallée de l’Ouémé prétendument qualifiée deuxième plus riche d’Afrique après celle du Nil produit des trafiquants de tout acabit avec le Nigeria. Le pouvoir Fcbe regarde les Béninois se débrouiller comme ils peuvent, occupé qu’il est à assurer à ses thuriféraires les gré à gré, les privatisations confidentielles, les persécutions des adversaires politiques, la violence et les invectives. Les tenanciers d’embarcation se considèrent à la limite comme des sauveurs puisqu’ils apparaissent comme les seuls à procurer une délivrance immédiate et à entretenir l’espoir d’un ailleurs moins incertain. L’ère des coups d’Etat étant à jamais révolu, les approches des « G » et « F » manquant d’immédiateté : attendre une hypothétique alternance républicaine jusqu’à la fin de mandat en 2011 dans un contexte où l’Etat-Fcbe multiplie les actes de provocation et de délire. Alors qu’il faut passer à l’acte.

Ou plutôt passer à la mer…



Tag(s) : #EDITORIAL
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