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Le deuxième Bénin…

Haïti-Bénin n’est pas que vaudou et émotivité. Toussaint Louverture fait bel et bien partie d’un des ressorts initiaux de la conscience noire dont les Obama sont la matérialisation. Natif d’Allada, au cœur du Dahomey, fondateur de la première République noire ayant beaucoup contribué à refaire l’image de sa terre d’origine. Son combat a permis d’atténuer la réputation de cette partie, cette Côte dite de l’esclavage accusée d’être le point d’ancrage de la déportation de millions de fils du continent. Ouidah, Abomey, Allada, Porto-novo ne pourraient jamais finir de le remercier. Par son fait, il a montré que le berceau du vaudou est loin d’avoir exclusivement été un nid de souverains cruels et vendeurs de bois d’ébène. Dahomey a pu donner à l’humanité ce brave homme précurseur de l’humanisme et de la démocratie moderne.

 

Tant mieux si les morts de janvier 2010 à Port-au-prince ouvrent à un plus grand nombre de Béninois un aperçu sur ce territoire qui en réalité abrite une partie de l’âme de leur propre histoire. Si on pouvait y trouver fortune, les Gbêgnonvi, Martin Assogba et autres activistes de la société civile ne perdaient pas leurs énergies à réclamer à Sarkozy, à cor et à cri, le droit d’émigrer en France. Haïti serait un eldorado qu’ils clameraient tous, chaque matin « nous sommes tous des Haïtiens ». Comme qui disait « nous sommes tous des Américains ». Et pourtant la malédiction dont on parle, tout le monde en connaît les causes. Des tremblements de terre, il s’est produit des milliers par an dans le monde. D’autres dont l’amplitude dépasse largement ce qui s’est produit dans la nuit du 12 janvier 2010 à Port-au-prince. Les risques sismiques qui pèsent sur la région et l’ampleur du désastre qui pourrait en découler sont de notoriété publique. Encore qu’il faudrait comme au Japon y adapter une architecture immobilière adéquate et trouver le financement qui va avec. Mais là, il fallait que les dictatures successives, les guerres civiles et les troubles n’aient jamais existé avec la bénédiction de qui nous savons.

« Nous sommes tous Haïtiens ». Suivez mon regard !

arimi choubadé

Tag(s) : #EDITORIAL
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