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En toute sincérité

Scandale ICC Services au Bénin: Selon sa propre famille, Yayi-Aboumon est responsable et coupable !!!

 

L’affaire Icc services est décidément une éponge imbibée de révélations. Mémorandums et mini mémos se bousculent avec des brouettes de déclarations versées dans la poubelle à scandale. La nouvelle cloche vient de la branche Abou Salomon Yayi de la famille Yayi. Et nous en sommes désormais à de révélations intimes sur une échelle élevée dans la quête de la vérité dans le drame national de l’escroquerie à grande échelle.

 

La part de vérité des proches de Yayi affiche des symptômes du surréalisme au regard de l’apologie de la virginité du chef de l’Etat faite dans le boucan des gardes chiourmes et chantres indécrottables du changement. Mais on semble avoir dans ce nouvel épisode, avec des acteurs de la famille, les pieds sur terre. La fâcherie vient de l’arrestation d’Abou Yayi, cousin de Boni Yayi considéré comme proche de lui qu’aucun des membres de la famille du président. Et voici ce que dit la famille de l’acoquinement Boni Yayi- Emile Tégbénou : " Abou Yayi a conduit Mr Tégbénou auprès du Président de la République qui a été à son tour séduit par les idées de Mr Emile Tégbénou lui promettant de faire le nécessaire pour le mettre au courant des marchés publics béninois. Quant à Mr Abou Yayi, le président Yayi lui recommanda de travailler en étroite collaboration avec Mr Tégbénou dans la conduite des marchés de forage… ". Principale leçon de l’éclaircie familiale : Yayi connaissait Tégbénou avant l’éclatement du scandale Icc Services et aurait selon les témoins biologiques assuré les liaisons du cousin avec le filou. Le mini mémo à charge contre le Chef de l’Etat tisse sa corde au bout de celle de l’ancien ministre de l’intérieur limogé. Armand Zinzindohoué jurait, dans un mémo à succès, avoir rencontré monsieur Guy Akplogan et monsieur Emile Tégbénou au domicile du chef de l’Etat. Il avait alors été accusé d’avoir violé le corps du Christ par de coreligionnaires hébétés sous l’effet de l’émouvant mémo. On eut du mal à comprendre le lien entre le mémo et le péché, celui de la violation du corps du christ. Dans une interview à Libération en novembre 1981, Serge Gainsbourg caricaturait cette espèce de folie :" Si le Christ était mort sur une chaise électrique, tous les petits chrétiens porteraient une petite chaise en or autour du cou" lâchait-il. Les parents de Yayi ont-ils eux aussi violé le corps du christ en confirmant le contact entre Yayi et Tégbénou avant l’éclatement du scandale ? Le camp Yayi s’est mis en boule après les écrits brûlants du courageux Zinzin. Quelques uns des logis yayistes désemparés et bilés hurlaient piteusement et théâtralement un complot de l’opposition. La conspiration est-elle désormais celle de la famille ? Et le corps du Christ est il maintenant domestiqué et abîmé à volonté ? Pauvre Christ dont le corps est malmené en plein scandale. Quittons le champ de l’insensé. Connaître ou ne pas connaître Tégbénou ne relève ni de la foi ni de l’athéisme. Que pensent les supporters forcenés du Président après le cinglant désaveu familial subi par leur idole de la Marina ? Il est à craindre que le camp Yayi verse dans l’insolite en s’abreuvant de l’irrationnel. On a hâte de savoir la ligne de défense du pouvoir du changement maintenant que des membres de la famille de Yayi ont tenu le même langage que Zinzin l’ami de Yayi. Je souris à l’idée qu’on nous dira que Yayi n’a pas rencontré Tégbénou responsable de Icc services mais Tégbénou messie du forage et Pdg de la Société nouvelle alliance du Bénin. J’espère sérieusement que dans la nouvelle panique, on n’en viendra pas à cette hérésie. Car, il s’agit de Tégbénou tout court et non d’un dédoublement qui doit offrir à Yayi le choix de son Tégbénou pour demeurer l’immaculé. Le chef de l’Etat s’est déclaré " responsable mais pas coupable" dans l’affaire Cen-sad. Il y a un autre Yayi à découvrir si ce n’est plus le même "responsable mais pas coupable". On pourrait avoir le chef d’Etat " responsable et coupable" ou le président " ni responsable ni coupable". Ou peut-être toujours le chef qui n’était pas au courant de l’existence de Tégbénou et de rien car le président responsable et coupable est toujours à retrouver.

 

C’est de la famille Yayi que naît l’espoir d’une réponse incontestable à cette question qui domine toutes les autres dans le gros scandale Icc services : Boni Yayi, Chef de l’Etat, chef du gouvernement a-t-il rencontré Guy Akplogan et Emile Tégbénou ? Oui, crie la famille. Les yayistes radoteurs ont sans doute eux aussi appris la mauvaise nouvelle. Vraiment !



28-10-2010, Sulpice O. GBAGUIDI



 
 
Tag(s) : #EDITORIAL
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